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Appel à la reprise des tables rondes avec la participation de toutes les parties concernées
Le Conseil de sécurité de l’ONU devait voter hier un projet de résolution concernant le Sahara marocain. Tout indique que la nouvelle résolution serait en faveur du Royaume du Maroc. «J’ai lu le nouveau projet de résolution. Il est globalement en faveur du Maroc, car il désigne les parties prenantes impliquées dans ce conflit, à savoir le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario. Cela est extrêmement important. Autre aspect primordial, c’est qu’il exige du polisario de coordonner avec les membres de la Minurso et de cesser d’empêcher cette dernière de s'acquitter de sa mission», a souligné Moussaoui Ajlaoui, membre associé à AmesCenter dans une déclaration à Libé. Pour sa part, Naoufal Bouamri, avocat et spécialiste du Sahara, a affirmé que le nouveau projet de résolution soutient les efforts de Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara, tout en appelant l'Algérie à prendre part positivement et sérieusement au processus politique, puisqu’elle est la principale partie dans ce conflit artificiel. «Dans ce contexte, le projet appelle au retour aux discussions politiques sur la base des conclusions des tables rondes organisées à Genève», a fait savoir Naoufal Bouamri. A rappeler que la première table ronde a été tenue les 5- 6 décembre 2018 tandis que la deuxième a eu lieu les 21-22 mars 2019 à Genève. Mais, l’Algérie refuse actuellement de prendre part à ces tables rondes. «Nous confirmons notre rejet formel et irréversible de ce format dit de table ronde», a déclaré à l’agence de presse officielle (APS), le scribouillard Amar Belani. Cette déclaration date du 22 octobre 2021, soit quelques jours avant le vote de la résolution 2602 (2021) sommant le régime algérien à participer au processus des tables rondes onusiennes. En outre, le projet met l’accent sur l’importance d'une solution politique consensuelle et durable sur la base de l'initiative d'autonomie proposée par le Maroc depuis 2007 pour mettre fin une fois pour toutes à ce conflit. Le projet de résolution exprime également le plein appui du Conseil de sécurité au Secrétaire général de l’ONU et à son envoyé personnel pour faciliter le processus de négociations et appelle à une prorogation du mandat de la Minurso jusqu'au 31 octobre 2023. S’agissant du vote des membres du Conseil de sécurité, Naoufal Bouamri a fait savoir que certains pays soutiendront le projet de résolution, à savoir les Etats-Unis en tant que porte-plume des résolutions concernant le Sahara, la Chine, la Grande-Bretagne, les Emirats arabes unis, le Brésil, l’Albanie, le Gabon, le Ghana, l’Inde, la Norvège et l’Irlande. D’après lui, la France votera en faveur de la résolution, mais l’important est de savoir comment elle va expliquer son vote, ainsi que les termes qu’elle utilisera. Concernant le Mexique, Naoufal Bouamri a estimé que, malgré sa reconnaissance de la fantasmagorique rasd, sa relation forte avec les Etats-Unis d'Amérique et ses grands intérêts avec ce pays, pourraient le pousser à soutenir la nouvelle résolution préparée par Washington. Reste encore deux pays membres du Conseil de sécurité, à savoir le Kenya et la Russie. Pour Moussaoui Ajlaoui, le Kenya pourrait voter en faveur du Maroc comme il l’a fait l’année dernière, alors que la Russie pourrait maintenir son vote d'abstention, contestant la rédaction du projet de résolution par les Etats-Unis d'Amérique. «Dans l’explication de ses votes, la Russie conteste la forme et l’approche de la préparation de la résolution et non pas la teneur de la résolution elle-même», a précisé Moussaoui Ajlaoui. Il y a lieu de souligner que le projet de résolution s’inscrit dans le droit fil du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, présenté au début de ce mois au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain. Une dépêche de la MAP a souligné que le Secrétaire général de l’ONU a quadruplement désavoué l’Algérie. Premièrement, il a exigé la participation de "tous les concernés" au processus politique, consacrant la responsabilité pleine et entière de l’Algérie dans ce différend régional, et réaffirmant les résolutions du Conseil de sécurité qui citent à 5 reprises l’Algérie en tant que partie principale dans le dossier du Sahara marocain, battant en brèche la prétention fallacieuse de l’Algérie des "deux parties". Deuxièmement, il a précisé que les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2018, sont la seule base de la solution politique. Ces résolutions appellent exclusivement à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional et consacrent la prééminence de l’initiative d’autonomie. Troisièmement, Antonio Guterres a appelé à la reprise du processus des tables rondes établies par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2018, avec la participation de "tous les concernés". Il s’agit d’un rappel à l’ordre direct à l’Algérie qui refuse de reprendre sa place autour des tables rondes. Il a, enfin, clarifié le mandat de la MINURSO en soutien à la solution politique sur la base des résolutions depuis 2018, écartant définitivement le prétendu référendum, ressassé par l’Algérie et son pantin le polisario et enterré par le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité depuis plus de deux décennies.