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S'exprimant lors du forum économique organisé à l’occasion de la mission de prospection économique et commerciale de la Francophonie en Afrique du Nord, Mme Acyl a souligné que le thème choisi pour ce forum "investir et faire des affaires au Maroc" vise à mettre en lumière les opportunités d’affaires et d’investissement à saisir dans trois secteurs essentiels, à savoir les agro-industries, les énergies durables et les biens et services numériques.
Dans ce sens, elle a fait savoir que les visites sectorielles de sites effectuées à Cosumar, au Cluster énergie renouvelable à Technopark et à Casanearshore ont déjà donné un avant-goût très positif et prometteur. Par ailleurs, la représentante de l'OIF a indiqué que la forte présence des milieux économiques, francophones et marocains, venus partager leurs expériences, leurs projets d’affaires et leur vision du développement économique et commercial, témoigne d’un réel intérêt vis-à-vis de la Francophonie économique et des opportunités d’affaires et d’investissement qu’elle peut offrir aux entreprises francophones. Elle a, en outre, assuré que dans le domaine économique, l’OIF dispose d'une valeur ajoutée qui se manifeste dans la mise en relation entre opérateurs économiques et entreprises, dans la facilitation des échanges et dans l’accès à l’intelligence économique dans les pays.
Evoquant le potentiel de l'Afrique, elle a relevé que le continent africain présente de nombreuses occasions de commerce et d’investissement, notant qu'il s'agit de l'une des régions les plus dynamiques du monde en termes d’innovation numérique et d’équipement en infrastructures d’énergie, de santé, de transport et de protection de l’environnement, et donc d’opportunités d’affaires.
La promotion économique et commerciale des entreprises francophones se déploie grâce à un dense réseau d’associations francophones d’entreprises et d’acteurs économiques, a-t-elle fait observer, soulignant la collaboration de l'OIF avec les groupements professionnels, dont le Réseau international des agences francophones de promotion des investissements (RIAFPI), la Conférence permanente des chambres de commerce consulaires et africaines francophones (CPCCAF), ainsi que la nouvelle Alliance des patronats francophones dont le Maroc a participé à la création en mars 2022 à Tunis et dont il assure le secrétariat général par le biais du président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj.
Pour sa part, la directrice générale de l'industrie au ministère de l'Industrie et du Commerce, Kenza El Alaoui, a indiqué que le Royaume a déployé un effort considérable pour favoriser l'environnement de l'investissement, ajoutant que l'industrie marocaine s'articule autour de 14 secteurs industriels qui s'appuient sur 54 écosystèmes. Elle a également fait savoir que les exportations marocaines ont atteint 370 milliards de dirhams à fin 2022, en évolution de 31% par rapport à l'année dernière, en s'appuyant sur des secteurs clés, tels l'industrie automobile, qui a une capacité de production qui dépasse 900.000 voitures par an, et travaille avec une intégration locale qui dépasse les 69%, avec deux constructeurs installés au Maroc.
De même, Mme Alaoui a évoqué le secteur aéronautique, notant que le Maroc se positionne comme leader régional dans l'exportation des pièces aéronautiques, outre le secteur agro-alimentaire, le textile, le secteur pharmaceutique et les énergies renouvelables. L'industrie nationale regroupe plusieurs opportunités d'investissement, a-t-elle ajouté, citant la banque de projets mis en place par le ministère, visant à promouvoir les investissements dans plusieurs domaines d'activité.
De son côté, le président de la commission Afrique à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Abdou Diop a affirmé que le choix de mener la mission de prospection de l’OIF au Maroc et d’y abriter ce forum témoigne de l’intérêt porté au Royaume en tant que destination d’investissement et d’opportunités, en plus de sa stabilité politique et macroéconomique et de la résilience de son économie. Il a également souligné que "la Francophonie doit devenir un levier de développement économique pour nos populations et nos pays, car nos pays respectifs disposent d’atouts sur lesquels nous pouvons capitaliser à la lumière de la reconfiguration des chaînes de valeur mondiale en cours".
A cet égard, M. Diop a mis en avant le développement du secteur de l’énergie qui représente une grande opportunité. Et d'ajouter que pour que la Francophonie ne soit plus qu’un partage de langue mais un véritable espace économique, il faut qu’elle représente un avantage compétitif et qu’elle apporte de la valeur ajoutée pour les entreprises.
D'abord, selon M. Diop, en plaçant la francophonie dans un contexte marqué par de multiples transformations en l’occurrence la croissance démographique, notamment en Afrique, qui fait du continent un espace francophone d’avenir et de croissance à long terme.
En 2050, plus de la moitié de la population du continent aura moins de 25 ans, sans oublier la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf), qui donnera accès à un marché de 1.2 milliard de consommateurs et permettra la construction de nouveaux écosystèmes industriels complémentaires arrimés aux chaînes de valeur mondiale, a-t-il relevé.
L’OIF organise une mission de prospection économique en Afrique du Nord, en Egypte et au Maroc, conduite par l’administrateur de l’OIF, Geoffroi Montpetit, au nom de la secrétaire générale de la Francophonie. Grâce à un programme conçu sur mesure (forums économiques, rencontres d’affaires, visites d’entreprises et soirées de réseautage), plus de 100 entreprises locales et environ 50 entreprises et acteurs économiques venant d’une vingtaine de pays francophones vont explorer de nouveaux marchés et développer des contacts d’affaires Nord-Sud, Sud-Sud et tripartite dans trois secteurs, les agro-industries, les énergies renouvelables et biens et services numériques, en Egypte et au Maroc, deux pays parmi les plus industrialisés du continent africain en 2022 selon la Banque africaine de développement (BAD).