Harvey Weinstein de retour au tribunal




La régionalisation comme facteur de réussite d'une politique culturelle territoriale


Par Anas Moutia *
Mercredi 28 Juillet 2010

La régionalisation comme facteur de réussite d'une politique culturelle territoriale
Le projet de la régionalisation lancé par le Maroc peut constituer une entrée vers l'établissement des politiques culturelles territoriales qui ont trait au développement économique et social. L'implication des collectivités locales dans cette mouvance - pour pallier le désengagement de l'Etat- peut donner un essor très net à la culture à travers la mise en place de politiques culturelles territoriales diversifiées et adaptées aux territoires concernés. Cette mission est permise aujourd'hui grâce à la nouvelle Charte communale ratifiée en 2007. A ce titre, les collectivités locales disposent d'un pouvoir d'initiative et d'intervention, sous réserve que leurs interventions correspondent aux orientations stratégiques de l'Etat en matière culturelle.
Le transfert des compétences de l'Etat aux collectivités territoriales en matière de planification culturelle va permettre aux territoires de développer des actions pouvant rejaillir sur les territoires environnants. Prenons l'exemple de la ville de Lille, qui était capitale européenne de la culture : c'est l'ensemble de la Région Nord-Pas-de-Calais, les départements du Nord, ainsi que la communauté urbaine de Lille, qui ont bénéficié d'une programmation culturelle renforcée et d'actions de médiation, sans oublier les bénéfices économiques et sociaux qui ont découlé de cette action.
Cependant, quelles sont les conditions matérielles, techniques et juridiques nécessaires pour aboutir à un modèle de politiques culturelles territoriales ambitieux ?
Le projet de la régionalisation initié par le Maroc constitue un cadre juridique réel pour l'application d'un mode de politique culturelle territoriale transversal. Le principe de la transversalité implique une présence des enjeux culturels dans les différentes politiques publiques d'un territoire donné. De ce point de vue, les différents plans de développement et autres programmes économiques doivent intégrer la dimension culturelle comme composante essentielle. Dans notre contexte marocain, on peut citer, en plus du plan d'action régional du ministère de la culture, le plan de développement communal 2010-2017, le schéma régional d'aménagement du territoire SRAT et le plan d'urbanisme.
Le Conseil de la région comme coordinateur d'une politique
culturelle territoriale
Afin d'assurer une meilleure coordination des actions, et pour atteindre une plus grande implication des différents acteurs, il paraît pertinent de désigner un « chef de filr » qui puisse remplir cette fonction. Dans le cadre de la nouvelle forme de la régionalisation avancée, le Conseil régional peut constituer le département le plus apte à orchestrer une politique culturelle régionale. De cette façon, la culture pourrait devenir une compétence obligatoire et non plus facultative.
Avec cette structuration, on peut résoudre le problème du financement - qui a été toujours le point faible des politiques culturelles antérieures - en recourant à des modalités partenariales plus efficientes et plus opérationnelles, comme la généralisation du conventionnement. Cette procédure peut permettre d'avoir une meilleure connaissance des fonds publics attribués, d'en suivre l'utilisation et de s'assurer de l'optimisation de leur usage grâce à des conventions pluriannuelles liant moyens et performance.
Ainsi, le mécénat, loin de constituer un danger pour la culture, peut avoir un effet de levier décisif pour la réalisation de certaines actions qui s'inscrivent dans le cadre de la politique culturelle territoriale. Dans une logique partenariale, les collectivités locales doivent manifester une certaine flexibilité au niveau fiscal en accordant des réductions sur les impôts aux entreprises qui s'impliquent dans des projets culturels locaux.
Il conviendrait de rappeler qu'un territoire, c'est un tout organique, chacune de ses composantes ayant besoin des autres, et que la culture c'est certainement ce qui crée le lien le plus fiable et le plus durable entre toutes ces composantes.
Quelle participation citoyenne à cette mouvance?
Le développement est une tâche très complexe qui nécessite, outre la coopération entre tous les acteurs locaux, une adhésion citoyenne étendue, tant au niveau de la prise de décision qu'au niveau de l'élaboration collective des projets pouvant répondre aux besoins locaux. L'implication des citoyens des zones précaires dans la réalisation des actions culturelles va renforcer la cohésion sociale et faire renaître de nouveaux sentiments d'appartenance.
Cependant, ne faut-il pas, avant de solliciter une telle adhésion, amener la population à changer son comportement culturel, dans la perspective où les notions de valeur, de patrimoine et de ressources doivent être repensées dans une vision plus large de leur bien-être et leur avenir collectif ?
Nous devons être conscients qu'aucune politique culturelle ambitieuse et inscrite dans une vision globale de développement ne serait possible en l'absence d'un dialogue clair entre les agents de développement et les acteurs culturels. Les problématiques culturelles, si sensibles soient-elles, ne sont pas encore évidentes pour tous les acteurs qui font les villes aujourd'hui, qu'ils soient décideurs politiques, artistes ou publics.
Cette situation est due à une mauvaise compréhension des nouveaux rôles de la culture dans le développement ou à l'absence d'une dimension éthique dans les politiques de développement. L'acte de développement économique ne peut se réduire à un ensemble de techniques figées lorsqu'il est dépourvu d'un ensemble de valeurs culturelles et éthiques.
Cela nous oblige à repenser sérieusement nos conceptions de la culture et à nous demander s'il faut considérer la culture comme une tradition qui cimente une identité déjà existante, ou comme un champ d'étude et de réflexion sur l'avenir.

*Agent de développement local


Lu 1720 fois


1.Posté par MOHAMED BAKANZIZE le 31/07/2010 08:09
LA REGIONALISATION EST UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DE TOUS LES SECTEURS, Y COMPRIS LE CULTUREL.CE DERNIER , UN E FOIS DEVELOPPE,AURA DES CONSEQUENCES POSITIVES SUR LA VIE DES CITOYENS.
TOUTES LES COMPOSANTES DE LA SOCIETE, UNE FOIS LA REGONALISATION EST INSTALLEE, DOIVENT COOPERER POUR REUSSIR CETTE POLITIQUE CULTURELLE TERRITORIALE.

2.Posté par Charif Maroc le 02/08/2010 18:21
Le Maroc entre la Baraka et l’obsession de certains dirigeants à s’identifier à l’Europe :

En réalité le Maroc continue encore de vivre de sa baraka, c’est avec cette baraka que le prix de la tomate a chuté au cours de cet été dans certains souks à un dirham le kilogramme, et si le riche se dirige au super marché et aux grandes surfaces pour acheter les légumes et les fruits bien exposés , les autres marocains dépourvus d’argent ou avec quelques sous vont au souk juste avant sa fermeture, et ramassent le reste des fruits et légumes que les marchands ont préféré d’abandonner pour gagner les frais de transport, nous remercions Dieu de cette baraka d’avoir aussi préservé notre Maroc des calamités naturelles si on se compare avec les grandes puissances la Chine ou les Etats-Unis. Tout cela pour dire, que le Maroc possède tous les atouts situation géographique, caractères climatiques, richesses pédologiques…facilitant aux fils de ce pays de le mettre à l’avant-garde des pays développés. Certes avec l’ère nouvelle de sa Majesté Mohammed VI, ça fait plus d’une décennie que le train de Développement est en avance et rien ne peut l’arrêter, cependant on constate que les rails sont juchés d’obstacles dus à un manque de sens de citoyenneté chez certains responsables.
Jadis le vrai citoyen marocain c’est celui qui aime ses concitoyens, en particulier les pauvres et les démunis plus qu’ils aiment l’argent et son avidité de l’accumuler, c’est cet amour ardent qui a ranimé les cœurs des marocains avant l’indépendance et juste après, et à une certaine époque a semé le respect et la dignité entre toutes les couches sociales marocaines.
Est-ce que c’est une mode ou une réalité ? Actuellement la quasi-totalité de nos partis, nos ministres, nos élus, nos savants ne parle que de la régionalisation, de la protection de l’environnement, du partenariat spécimen SODEA- SOGETA, c’est vrai nos voisins européens nous ont largement devancé dans ces domaines, et leurs citoyens vivent déjà des fruits récoltés, à titre d’exemple pour ne citer que l’Espagne, avec sa politique de régionalisation elle est devenue la perle de l’Europe.
Le problème du Maroc c’est qu’une grande partie de nos ministres, nos élus, nos partis et de nos savants, est tellement forte à disserter sur des grands sujets et à copier sur l’Europe, à tel point qu’elle s’identifie à cette Europe en perdant sa propre identité.
Nous vivons des contradictions entre le génotype et le phénotype de ces copieurs sur l’Europe ; ils sont tous pour la protection de l’environnement, on les félicite par ce que avant tout ça va de paire avec notre religion, et pourtant ces responsables continuent de priver la participation de nos diplômés chômeurs en master dans la protection de l’environnement,
La politique de la régionalisation est devenue une nécessité absolue au Maroc, ou moins pour que élus et gouvernement chacun supporte sa responsabilité devant le Roi et le peuple, il est temps d’ouvrir les portes à nos diplômés chômeurs et les futurs diplômés pour consolider les collectivités locales dans des diverses compétences, ça sera une double plus-value : de continuer à se former et de participer au progrès de leur pays. Pour réussir une telle régionalisation il faut d’abord préparer les cadres dirigeants dans les collectivités locales et les moyens de contrôles
Incontestablement le Maroc est diversifié en relief et en ressources naturelles, c’est cette diversification qui lui ajoute le plus de charme, mais peut-on dire qu’il a une diversification culturelle ? La réponse est oui, elle existe, mais tout est dilué dans une culture typiquement marocaine, qui est un brassage entre l’arabe le berbère, et le raffinement andalous, le tout prédominé par le caractère islamique. D’ailleurs la définition que donne l'UNESCO de la culture est la suivante :
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
Nous pouvons dire, qu’il est utopique de parler d’une politique de la régionalisation de la culture au Maroc, et il imprudent sinon trop naïf de considérer que le mécénat ne constitue pas un danger réel sur la culture dans notre pays. Surtout à notre époque où ce mécénat peut être financé indirectement par les ennemis de notre pays, afin de créer un choc régional des cultures ou une défiguration de notre acquis culturel. Agissons d’abord pour réaliser une régionalisation économique, quant à la culture elle existe déjà dans nos cœurs, elle ne doit caractériser aucune région, c’est notre civilisation, Comme il a dit Georges Duhamel : la civilisation si elle n’est pas dans le cœur des hommes eh bien elle est nulle part, cependant nous devons mettre en relief nos potentialités culturelles sur l’ensemble de notre territoire par des procédés et techniques modernes qui n’ont rien avoir avec la politique de régionalisation. Néanmoins nous ne sommes pas contre l’initiative du rédacteur notre concitoyen agent de développement, dans la mesure où elle reste une initiative de sa part pour lancer son point de vue, mais ce qui sème le désespoir dans tant des marocains , c’est de constater que certains responsables qui ont eu le privilège d’avoir obtenu de l’Etat l’honneur et la responsabilité de gérer des grands projets, ils usent de tous les moyens stratégiques publicitaires qu’ils sont les plus citoyens les plus compétents et les plus justes dans la gestion de leur projets, alors en contre partie ils cachent qu’ils ont bafoué et continue de le faire une partie de la couche sociale marocaine, pour n’en citer que l’exemple du l’ex/ responsable de la restructuration Sodea- Sogéta, bien que sa politique de partenariat jusqu’à présent est réussie financement , par contre au point de vue social, ce responsable supporte devant l’histoire la situation alarmante de la plupart des familles qui se sont trouvées en fin de compte sans mutuelle sans un revenu constant, et le favoritisme dont été ses collaborateurs, alors qu’il a eu les moyens financiers et administratifs d’être juste sérieux dans le plan social entrepris.

3.Posté par safae elhir le 24/10/2010 16:04
la question qui se pose c'est : est ce que le Maroc est vraiment prêt à ce changement?
pour réussir la réorganisation nous devions d'abord réhabiliter l'éducation pour se procurer les compétences nécessaires, parce que c 'est un défit dans notre époque . il faut aussi sacrifier et résister à certaines contraintes.

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.











Inscription à la newsletter



services