En effet, les rangs des mécontents de la politique de département de la Pêche maritime dans ces régions ne cessent d’enfler de jour en jour. Ils dénoncent la situation du secteur dans les ports du Sud du Maroc entachée de prévarication, de clientélisme et de mauvaise gestion. Une situation qui risquerait d’impacter négativement notre cause nationale par le peu d’attention que le ministère des Pêches semble leur avoir apportée et, surtout, par l’utilisation que les ennemis de notre intégrité territoriale pourront faire des rapports que la délégation de parlementaires européens devant visiter la région dressera à leur propos en ces temps où le dossier du Sahara se trouve à un moment charnière puisque le Conseil de sécurité s’apprête à adopter une nouvelle résolution pour proroger le mandat de la Minurso, et ce sur fond d’un lobbying anti-marocain intense initié par l’Algérie via la Fondation Kennedy.
Pour éviter ce qui est advenu au cours de l'année dernière lorsqu’un projet de résolution américaine voulant élargir la mission de celle-ci à la surveillance des droits de l'Homme avait été déposé, notre pays vient de mettre les bouchées doubles en prenant, coup sur coup, deux mesures d’une importance capitale en matière de droits de l’Homme.
Il a, en effet, annoncé que le gouvernement répondra désormais sous trois mois aux plaintes des citoyens relayées par le CNDH et l'approbation en conseil des ministres d'un projet de loi mettant fin à la possibilité de poursuivre des civils devant un tribunal militaire.
En outre, notre ambassadeur représentant auprès de l'ONU, Omar Hilale, a affirmé, dernièrement devant le Conseil des droits de l'Homme à Genève, que toute allégation sur de prétendues violations des droits de l'Homme au Sahara sont assimilables à une agression contre l'ensemble du Maroc.
«Dénigrer Laâyoune, c'est dénigrer Rabat ; mentir sur Dakhla ; c'est mentir sur Tanger, et calomnier sur Smara, c'est calomnier sur Fès», a déclaré M. Hilale qui s'exprimait lors d'un débat du CDH consacré aux minorités.
Le Maroc territorial, a-t-il indiqué, «est un tout indivisible comme l'est le peuple marocain face à l'adversité et l'agression diplomatique algérienne, alimentée par plus de 700 millions de dollars ces deux dernières années».
Le résultat de tous ces efforts méritoires pourrait être écorné par l’actuelle crispation autour de la désormais réputée zone de pêche C. et par le peu d’attention que le ministère des Pêches semble lui avoir apportée. Ils risqueraient, si l’on n’y prend garde, de subir les contrecoups de l’utilisation que les ennemis de notre intégrité territoriale pourraient faire des rapports que fera la délégation de parlementaires européens actuellement en visite dans nos provinces sahariennes.