Devant un parterre de membres de l’Association des anciens élèves de l'Ecole Polytechnique française (X-Maroc), il a expliqué, pince-sans-rire et avec les circonlocutions d’usage, que la seule vraie solution à même de permettre à notre pays de créer 1,3 million de postes de travail dans les dix prochaines années, passe nécessairement par la relance de l’économie nationale.
Cette fracassante révélation, serinée trois ans et des poussières après l’arrivée de Benkirane aux commandes, force une question : qu’est-ce que les caciques de l’Exécutif pensaient avant que cette fracassante découverte n’ait été faite ? Que les seules voies de salut n’étaient autres que l’économie de rente, l’importation de tous genres de chinoiseries de mauvaise qualité, la construction de prisons ou les incantations ? Que ce qui importait le plus était d’enrichir les riches et d’appauvrir les pauvres ? Que les maroquins méritaient tous les sacrifices et compromissions ? Que les promesses et effets d’annonce peuvent tenir de politique ?
Du coup, il était normal qu’un doute raisonné ne s’installe dans les esprits depuis ce 25 novembre 2011 de triste mémoire où on a vu les forces de la régression prendre la première place du podium.
Tous ceux qui croyaient que le gouvernement et son chef d’orchestre connaissaient leur partition sur le bout des doigts se demandent maintenant s’ils pourraient faire redémarrer la machine économique alors qu’ils viennent juste de réaliser qu’il faut se mettre à l’ouvrage.