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La médecine avance contre le cancer grâce à de nouvelles armes intelligentes


AFP
Lundi 11 Juin 2012

La médecine avance contre le cancer grâce à de nouvelles armes intelligentes
La médecine continue à marquer des points dans la guerre contre le cancer, montrent les essais cliniques très prometteurs de thérapies innovantes dévoilés ce week-end à la conférence annuelle de l’Association américaine de cancérologie (ASCO).
«Les résultats de ces essais cliniques concrétisent les promesses de la médecine personnalisée ou de précision qui cible les anomalies génétiques des cancers responsables de leur développement ou de leur comportement métastatique», explique le Dr Sylvia Adams, professeur associé de médecine au Langone Medical Center de l’Université de New York et porte-parole officielle de l’ASCO (American Society of Clinical Oncology).
«Et nous avons eu de nombreux résultats d’essais cliniques exaltants cette année», ajoute-t-elle dans un entretien avec l’AFP.
La nouvelle thérapie vedette du plus grand colloque mondial sur le cancer, qui a réuni plus de 30.000 participants à Chicago du 1er au 5 juin, a été le «T-DM1», de la firme américaine Genentech, partie du groupe pharmaceutique helvétique Roche.
Cette nouvelle arme de haute précision a permis un gain de survie sans progression de la tumeur de plus de 50% chez des femmes atteintes d’un cancer du sein agressif dit HER2-positif.
Le «T-DM1» consiste à «armer» un anticorps de substance de chimio-thérapie toxique que celui-ci achemine aux cellules cancéreuses sur lesquelles il s’attache avant de pénétrer à l’intérieur avec sa toxine où celle-ci sera libérée, agissant comme un cheval de Troie.
Outre ce traitement, deux nouveaux agents, le Dabrafenib et le Trametinib, ciblant des fonctions moléculaires de la tumeur chez des personnes avec un mélanome avancé ont réduit de 70% et de 55% respectivement le risque de progression de leur cancer.
Ces substances bloquent des protéines produites par un gène mutant qui contribuent à la croissance du cancer.
Un nouveau traitement de l’Américain Johnson & Johnson, le Zytiga, a aussi freiné la propagation de cancers métastasés de la prostate de près de 60% chez des hommes ne répondant plus aux thérapies hormonales Enfin deux essais cliniques de phase 1 ont révélé le potentiel d’un agent expérimental pour doper le système immunitaire contre des cancers du poumon, de la peau et du rein.
«Dans le champ de recherche des traitements anti-cancéreux ciblés, nous avons fait d’énormes progrès surtout contre le mélanome ces deux dernières années et plus récemment dans des cancers gastro-intestinaux et du poumon, tout cela montrant que ce champ de recherche médical explose vraiment», a souligné le Dr Adams.
L’avènement de ces nouvelles armes anti-cancéreuses «confirme aussi la nécessité de personnaliser le traitement et de disposer pour cela de bons tests génétiques», a-t-elle dit.
Le professeur de médecine Michael Link de l’Université Stanford en Californie et président de l’ASCO, juge quant à lui que cette approche de traitement «définit la nouvelle ère en médecine du cancer».
«Plutôt que de penser au cancer seulement sur la base de l’endroit du corps où il se développe, nous le définissons selon ses caractéristiques moléculaires, ouvrant la voie à de nouvelles avancées alors que la tumeur de chacun est définie par un ensemble unique d’anomalies moléculaires», avait-il expliqué à la presse au premier jour de la conférence de l’ASCO.
Et malgré «les énormes progrès accomplis contre le cancer —on compte désormais un million de personnes qui y ont survécu aux Etats-Unis— nous avons encore un long chemin avant de le conquérir», avait aussi prédit le professeur Link.
«Un demi-million d’Américains meurent encore de cancer chaque année et le fardeau de la maladie va s’alourdir avec le vieillissement de la population», rappelait-il.
Dans le reste du monde, surtout les pays en développement, l’incidence du cancer va augmenter de plus de 75% d’ici à 2030, avait souligné le Dr Link, citant une étude parue la semaine dernière dans la revue médicale britannique The Lancet Oncology.


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