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Le tribunal de Kirov (900 km à l’est de Moscou) où la peine avait été prononcée et où l’opposant et candidat à l’élection du poste de maire de Moscou avait été immédiatement incarcéré, a accédé à la demande formulée à la surprise générale jeudi soir par le Parquet.
«La demande du Parquet doit être satisfaite», a déclaré le juge au terme d’un long argumentaire.
Alexeï Navalny, en pantalon et T-shirt noir, qui assistait à l’audience dans une cage en verre au côté de son coaccusé Piotr Ofitserov, ont été libérés immédiatement, après une nuit en détention.
Ils sont en liberté surveillée jusqu’à l’entrée en vigueur définitive de leur peine, c’est-à-dire l’examen en appel, dont la date n’a pas été fixée.
L’avocat et blogueur de 37 ans, connu pour sa traque des faits de corruption, s’est précipité vers son épouse, Ioulia, pour l’enlacer.
Sa condamnation la veille a suscité de vives réactions occidentales, notamment des Etats-Unis qui se sont dits «profondément déçus» et ont vu dans l’affaire des «motifs politiques».
Alors que les relations sont déjà tendues par le refuge accordé à l’ex-consultant du renseignement Edward Snowden, le New York Times a été jusqu’à affirmer qu’une visite du président Barack Obama à Moscou, annoncée pour les 3 et 4 septembre, pouvait être remise en question.
La remise en liberté d’Alexeï Navalny a clairement été liée par le tribunal à des questions électorales. Alexeï Navalny s’est porté candidat à cette élection lors de laquelle le maire sortant Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine nommé par décret en 2010, comptait asseoir sa légitimité. La candidature d’Alexeï Navalny avait été officiellement acceptée mercredi par la commission électorale.
Alors qu’il a aussi affiché son intention de briguer la présidence du pays en 2018, toute condamnation, si elle est confirmée en appel, le rendra définitivement inéligible. Alexeï Navalny a dénoncé des accusations «absurdes», le bois ayant été payé 14 millions et les 2 millions restants constituant la marge commerciale de la société de Piotr Ofitserov.
«Navalny et Ofitserov ont été condamnés pratiquement pour une opération d’intermédiaire commercial : acheter moins cher et revendre plus cher. Désormais tout homme d’affaires peut être accusé de la même chose en Russie», s’inquiétait vendredi le quotidien des affaires Vedomosti.
La condamnation d’Alexeï Navalny a suscité des manifestations de milliers de personnes à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d’autres villes jeudi soir.
A Moscou, où jusqu’à 20.000 personnes ont manifesté (2.500 selon la police) près du Kremlin, environ 200 personnes ont été interpellées dans la nuit. La plupart ont été relâchées.