Comme prévu, le chef des pantins du Polisario, Brahim Ghali, comparaîtra, aujourd’hui par visioconférence, devant la justice espagnole après que celle-ci a estimé que son état de santé l’empêchait de se rendre dans la capitale espagnole pour répondre des crimes abjects qu’il a commis. Sa comparution constitue, à n’en pas douter, un camouflet pour le régime algérien qui a manigancé avec le gouvernement espagnol pour qu’il puisse échapper à la justice espagnole lui dont le bras droit, Salem Labsir, a déclaré récemment à un média espagnol, à savoir OK Diario, que « dès que Brahim Ghali aura récupéré, ce qui se fera dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne comparaîtra pas devant le juge». Cette comparution pourrait également constituer une victoire, même symbolique, pour ses victimes qui ont déposé des plaintes à son encontre en espérant que justice leur soit rendue. Il y a lieu de signaler que le juge Santiago Pedraz avait préalablement ordonné à la police judiciaire espagnole de se rendre au chevet du chef des séparatistes afin de rédiger un rapport sur son état de santé et de s’assurer de la possibilité de le faire comparaître devant le juge de l’Audience nationale de Madrid, avant de charger le juge de La Rioja de superviser son audition par visioconférence, depuis l’hôpital de Logroño. Brahim Ghali devrait répondre de deux affaires distinctes. La première a trait à la plainte déposée en août 2020, par Fadel Breika qui a été enlevé, emprisonné et torturé par les milices du Polisario dans les camps de Tindouf. Dans cette affaire, d’autres dirigeants séparatistes sont également impliqués, à savoir Sidahmed El Bellal Hedda, Gali Sidi-Mohamed Adelyelil et Bachir Sayed, Mohamed El Khalil et Mohamed Salec Abdesamad. Quant à la deuxième plainte, elle a été déposée par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme dans laquelle celle-ci accuse Brahim Ghali de «crimes de meurtre, de détention illégale, de terrorisme et de torture». Cette affaire dont l’examen a été reporté l’année dernière, étant donné l’impossibilité d’interroger l’accusé pour cause de non présence sur le territoire espagnol, a été rouverte vu la présence du chef des séparatistes à Logroño. Sa défense a été confiée par ses mentors algériens à un avocat, Manuel Ollé Sesé, connu pour son hostilité viscérale envers le Maroc et son intégrité territoriale. Une désignation qui a été finalisée après que le juge d’instruction a décidé que si Brahim Ghali ne nommait pas d’avocat, un défenseur public lui sera imposé d’office. Pour rappel, Manuel Ollé Sesé, pénaliste qui possède depuis 1988 un cabinet d’avocats ayant pignon sur rue à Madrid, s’était rendu à Tindouf en 2006, pour soi-disant recueillir des preuves à charge contre le Maroc. La question qui s’impose actuellement est la suivante : la comparution de Brahim Ghali devant la justice espagnole permettra-t-elle de désamorcer la crise entre Rabat et Madrid et de mettre fin à la connivence entre le gouvernement de Pedro Sanchez et le régime militaire algérien? Quelle que soit la réponse à cette question, le mal est déjà fait et les relations de bon voisinage et, essentiellement, de confiance entre le Maroc et l’Espagne sont profondément entamées. Pis encore, l’Espagne a dévoilé son vrai visage colonialiste comme le prouvent les déclarations et les prises de positions de certains de ses responsables gouvernementaux, leaders politiques et médias. Notamment le parti d’extrême droite, Vox, qui ne cesse de débiter ses inepties. Il a, en effet, appelé le gouvernement espagnol à annuler l’Opération transit du Détroit, à supprimer toutes les subventions accordées au Maroc et à annuler l’octroi de visas à tous les citoyens marocains jusqu’à ce que le Royaume «réadmette ses migrants illégaux», selon une dépêche d’Europa Press.