C’est une première dans les annales de la justice. Ses différents corps de métiers tiennent leur premier Forum, ce samedi 24 mai 2014, à la Maison de l’avocat à Casablanca.
Les associations qui y prendront part sont l’Association des barreaux du Maroc, l’Amicale Hassania des magistrats, le Club des magistrats du Maroc, l’Amicale des fonctionnaires de la justice, le Syndicat démocratique de la justice (SDJ), la Chambre nationale du notariat moderne, l’Association nationale des huissiers de justice et l’Instance nationale des adouls.
Ce forum ouvrira ses travaux à 9 heures par une réunion des présidents et secrétaires généraux des associations participantes. Après l’ouverture, une autre réunion est prévue à 11 heures et réunira, cette fois-ci, les membres des bureaux exécutifs de ces associations.
Dans l’après-midi, les associations participantes organiseront un point de presse au cours duquel elles annonceront officiellement la naissance du «cadre organisationnel» du forum et présenteront également la déclaration finale, a précisé le SDJ dans une note d’information publiée sur son portail.
C’est l’Association des barreaux du Maroc qui a, il y a plusieurs mois, pris une telle initiative et appelé à la création d’un cadre organisationnel à même de garantir un minimum de coordination entre les divers corps de la justice. Cette idée a été saluée par le SDJ qui a œuvré inlassablement et de concert avec l’Association des barreaux du Maroc pour que ce cadre voie le jour.
Selon une source bien informée contactée par Libé, l’objectif de ce forum est de mettre sur pied un front commun à même de faire face à tout projet qui porterait atteinte à l’un ou à l’autre des différents corps de métiers de la justice. «Nous ne devons pas laisser le ministre de la Justice et des Libertés mener sa réforme de manière unilatérale. Il faut y associer les différents acteurs du secteur. A mon avis, c’est la raison d’être d’un tel forum», a ajouté la même source.
Cette initiative ne peut être comprise sans prendre en considération le contexte dans lequel elle est née et sans prendre compte de la tension qui marque les relations entre le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, et tous les corps de métiers de la justice comme l’attestent les divers sit-in et grèves menés depuis le début de cette année.