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Fruit d’un accord signé entre le groupe suisse Vitol, le fonds d’investissement Helios Partners et le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell, la nouvelle entité a pour mission de distribuer et commercialiser les carburants et les lubrifiants de la marque Shell à travers l’Afrique.
Mais peut-on parler de changement alors que la coquille Saint-Jacques jaune et rouge de Shell continuera à être l’emblème de la compagnie? Oui, a déclaré Honoré Dainhi, directeur d’exploitation et PDG par intérim de Vivo Energy, lors d’une conférence de presse organisée le 5 décembre à Casablanca, estimant qu’il y a changement mais dans la continuité. « Forte d’un capital marque puissant et positif, de compétence et d’expertise de ces cadres et employés, accumulées pendant ses décennies, Shell demeure, selon nos actionnaires, une base solide pour opérer le changement », a-t-il précisé. Selon lui, le changement porté par la nouvelle entité sera opéré en dopant la croissance dans les nouvelles filières à commencer par Shell Maroc et en renforçant leur pouvoir de décision et d’autonomie d’action.
Ces changements susciteront-ils de nouveaux plans sociaux ? Non, assure le PDG par intérim. «Il n’y aura aucun impact sur les 93.000 employés de Shell. On va continuer avec les équipes qui existent déjà et qui ont su relever le défis de la continuité», a-t-il souligné.
Pour sa part, Mohammed Raihani, directeur général de Vivo Energy Maroc, a expliqué que l’entreprise a des ambitions pour le Maroc. Elle compte agir comme un véritable accélérateur de croissance pour l’activité au pays.
A ce propos, il a indiqué que plus de 100 millions de DH ont été investis dans le réseau de stations-service en 2011 et dans le renforcement de la qualité de ce réseau. Et que la production de lubrifiants de l’unité de Casablanca sera multipliée par trois d’ici 2015 avant d’ajouter qu’un plan d’investissement ambitieux est programmé pour les années à venir. A rappeler que Shell a cédé, en février dernier, la plupart de ses activités dans l’aval (distribution de produits pétroliers) en Afrique au Vitol, associé au Helios, pour un montant total d’environ un milliard de dollars.Au titre de cet accord, Shell conserve des participations dans les activités en question, qui vont être regroupées dans deux co-entreprises.
La première co-entreprise rassemblera des actifs de Shell dans 14 pays (Maroc, Tunisie, Egypte, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Ghana, Sénégal, Mali, Guinée, Cap-Vert, Kenya, Ouganda, Madagascar et l’Ile Maurice). Cinq autres pays pourraient être ajoutés ultérieurement (Namibie, Botswana, Togo, Tanzanie et le département français de La Réunion).
Cette société commune sera détenue à 80% par Vitol et Helios, et Shell conservera les 20% restants.
Une seconde co-entreprise, détenue à 50% par Shell et à 50% par Vitol et Helios, regroupera les usines de fabrication de lubrifiants de Shell dans sept pays.
Reste que ce changement a déjà fait grincer les dents de certains gérants de stations-service nationales. En effet, ils ne veulent régler leurs transactions qu’à l’opérateur dont le nom a été légalement déposé. D’où une situation de blocage que le repreneur de Shell devra incessamment résoudre en vue de rester en conformité avec la législation marocaine.