Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

La carrière d'Andy Murray prend fin


Libé
Lundi 14 Janvier 2019

A 31 ans, Andy Murray a annoncé en larmes vendredi à Melbourne qu'il allait très certainement mettre un terme à sa carrière cet été après Wimbledon en raison de ses douleurs persistantes à la hanche. Un coup de tonnerre inattendu à deux jours du début de l'Open d'Australie.
Retour sur cinq moments clés de la carrière de l'Ecossais.
Wimbledon 2008. Andy Murray n'a alors que 21 ans mais porte déjà sur ses épaules tous les espoirs de la Grande-Bretagne, orpheline de Tim Henman, qui vient tout juste de prendre sa retraite. Il n'a pourtant pas encore fait grand-chose. Au troisième tour face au Français Richard Gasquet, l'Ecossais semble mal parti, mené deux sets à zéro. C'est alors que le tempérament de battant, qui va ensuite caractériser ce joueur, va se révéler, haranguant la foule pour le porter jusqu'à la victoire. Un match qui lui offre son premier quart de finale en Grand Chelem, et qui fait chavirer le public anglais.
"Cela a été le meilleur moment que je n'ai jamais eu sur un court de tennis. Revenir avec deux sets de retard et gagner est un sentiment incroyable", avait-il confessé.
Après quatre finales de Grand Chelem perdues, Murray va enfin vaincre le signe indien, loin de chez lui, aux Etats-Unis, à l'US Open, à l'issue d'une épique bagarre en cinq sets face à Novak Djokovic. Après avoir mené deux sets à zéro, il se fait pourtant rejoindre par le Serbe, mais fait mieux que résister au 5e set en infligeant un 6-2 à +Nole+. "Quand j'ai réalisé que j'avais gagné, j'ai été un peu surpris. J'étais vraiment soulagé et très ému". La pression d'une première victoire dans un Grand Chelem n'est plus.
Cela faisait 77 ans que la Grande-Bretagne attendait ça. Un joueur britannique soulevant le mythique trophée sur le gazon londonien de Wimbledon. L'Anglais Tim Henman avait échoué à quelques encablures. Murray va lui y parvenir. Il était passé tout près en finale en 2012, pour finalement s'incliner face au Maître Federer. Face à Djokovic l'année suivante, il ne va pas laisser passer l'occasion, là encore au terme d'un match haletant, prenant au passage sa revanche sur la finale perdue face au Serbe quelques mois plus tôt à l'Open d'Australie. Dans une ambiance unique, à l'issue de quatre balles de match, Murray vient à bout du Serbe et célèbre cette victoire devant 15.000 fans conquis en s'agenouillant sur l'herbe. "Roger est probablement le meilleur joueur au monde de tous les temps. Mais Novak est l'un des plus forts mentalement. Le battre a été très dur".
Certes un titre olympique aux JO en tennis n'a pas la même saveur qu'un Grand Chelem. Mais l'or olympique, pour un sportif, reste un métal à part. A Londres en 2012, chez lui, Murray va empocher son premier titre en battant Roger Federer, qui l'avait battu quelques jours plus tôt en finale à Wimbledon, donnant une dimension particulière à cet exploit. "Pour moi c'est le numéro 1, la plus belle victoire de ma carrière", avait assuré Murrray. "J'ai eu pas mal de défaites difficiles à encaisser dans ma carrière et c'est la meilleure façon de se remettre après la finale (perdue) de Wimbledon".
Mais preuve de son attachement à l'épreuve, il récidive quatre ans plus tard à Rio en 2016 en battant en finale, au terme d'un match gigantesque en cinq sets, l'Argentin Del Potro. "Cela a été dur émotionnellement et physiquement. Cela a été bien plus dur qu'à Londres", avait-il résumé. Il est depuis le seul double champion olympique de son sport.
Non content d'avoir mis un terme à 77 ans d'attente pour Wimbledon, Murray a également mis fin à une disette de 79 ans pour le peuple britannique en Coupe Davis. Certes il n'était pas tout seul. Mais lors de la finale à Gand en 2015 face à la Belgique, l'Ecossais a remporté ses deux simples et le double associé à son frère Jamie. Il a été soulevé en triomphe par ses coéquipiers après sa victoire décisive face à David Goffin. "Je n'ai probablement jamais été aussi ému qu'après cette victoire", reconnaît-il.


Lu 459 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | High-tech | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP











Flux RSS
p