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Ces accords concernent un grand nombre de secteurs, de l'énergie aux infrastructures en passant par la santé, l'agro-alimentaire et l'armement. Le montant de dix milliards d'euros regroupe des accords, mais aussi des lettres d'intention, a relevé Matignon.
"Venez en France, venez investir, c'est le moment plus que jamais", avait déclaré M. Valls lundi soir devant le 2e Forum économique franco-saoudien où quelque 200 entreprises françaises étaient présentes.
Il a rappelé que la France était le troisième investisseur dans le royaume et que les entreprises saoudiennes avaient des possibilités pour se développer dans l'Hexagone.
A ce propos, un accord a été signé pour la création d'un fonds saoudien dédié à l'investissement dans de petites et moyennes entreprises françaises, d'un montant de deux milliards de dollars, selon un communiqué commun.
En outre, le Fonds saoudien des investissements publics est "en négociation finale pour apporter 3 milliards de dollars à la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur) afin de financer des opérations d'exportation", ajoute le texte.
Les entreprises agroalimentaires françaises devraient par ailleurs profiter de la levée, annoncée mardi, de l'embargo qui touchait la viande bovine française depuis la crise de la vache folle. "37 sociétés françaises vont pouvoir à nouveau exporter vers l'Arabie Saoudite", selon Matignon.
Le groupe agroalimentaire SVA International escompte ainsi des exportations de 3.000 tonnes par an, a évalué l'un de ses dirigeants, Marc Feunteun, présent à Ryad.
L'entourage de M. Valls a également mis en avant un accord prévoyant que 30 patrouilleurs rapides "seront commandés d'ici la fin de l'année" par Ryad.
Il a également été convenu de l'"ouverture de négociations exclusives dans le domaine des satellites, de télécommunications et d'observation" pour un montant de "plusieurs milliards".
D'autres accords paraissent davantage en préparation. Ainsi, pour les infrastructures et la gestion de l'eau de Ryad ainsi que pour la distribution de l'énergie à Jeddah, le communiqué français fait seulement "mention de l'intention des autorités saoudiennes d'entrer en négociation" avec les groupes français Veolia et ENGIE.
De même, pour l'aéronautique civile, "Airbus a de très fortes perspectives de développement commercial avec le renouvellement de la flotte de Saudi Airlines", relève le communiqué.
Sur le plan des transports terrestres, des pourparlers ont par ailleurs été engagés avec Alstom, portant sur "le matériel roulant et les lots +système+ du métro de La Mecque".
Rappelant la prochaine réunion de la commission franco-saoudienne début 2016, il s'est déclaré persuadé qu'il y aura "de nouvelles avancées". "Nous ne doutons pas un seul instant que ces lettres d'intention seront confirmées".
La délégation française s'est montrée très discrète pendant son séjour à Ryad sur la question des droits de l'Homme dans un pays qui a enregistré 134 exécutions depuis le début de l'année et où un jeune chiite saoudien, Ali al-Nimr, est condamné à mort pour avoir participé, alors qu'il était mineur, à des manifestations antigouvernementales.
Achevant à Ryad une tournée régionale qui l'a mené en Egypte et en Jordanie, M. Valls a assuré néanmoins avoir évoqué le sujet avec ses interlocuteurs et avoir lancé un "appel à la clémence" en faveur d'Ali al-Nimr.