Les déclarations de Mohamed Louafa concernant les subventions directes pour soutenir les familles à faible revenu font sortir les Centrales syndicales de leurs gonds. En effet, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la Gouvernance avait annoncé au cours de cette semaine que le gouvernement aurait commis une grave erreur s’il avait adopté le système de subventions directes dédiées aux couches les plus démunies comme l’a annoncé le gouvernement Benkirane I en tant qu’alternative pour réformer la Caisse de compensation.
Pour le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail, Abderrahmane Azzouzi, la déclaration de Mohamed Louafa est irresponsable et ne concerne que sa personne. La FDT n’accorde aucun intérêt à de telles déclarations dans la mesure où dans sa réponse sur le mémorandum que les centrales lui ont soumis dernièrement, le gouvernement a annoncé qu’il est disposé à examiner les demandes et propositions des centrales et prêt à entamer avec elles un dialogue fructueux.
Pour sa part, Noubir Amaoui, secrétaire général de la CDT a fait savoir que si le nom de Louafa renvoyait vraiment à la fidélité (l’équivalent français d’Al wafae), il serait resté fidèle au Parti de l’Istiqlal. C’est en ces termes que Noubir a commenté les déclarations du ministre délégué qui a qualifié de grave erreur les dispositions et engagements de l’accord du 26 avril signé par les différents partenaires sociaux. Le gouvernement Benkirane I, a-t-il poursui, a commis un crime en optant pour le recrutement direct dans le département de l’enseignement.
Un communiqué de la CDT sera publié incessamment sur ce sujet, a-t-il fait savoir.
Par ailleurs, Mohamed Haitoum de l’Union marocaine du travail (UMT) a indiqué que l’actuel gouvernement est tenu de respecter les engagements de ses prédécesseurs, et ce conformément à la continuité de l’Etat, principe selon lequel un gouvernement doit honorer les engagements pris par son prédécesseur.
Ces déclarations irresponsables n’engagent que la personne de Louafa et que seule la réponse de Benkirane sur le mémorandum des trois syndicats qui a salué leur initiative est prise en considération.