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Un grand ouf de soulagement, l’apocalypse n’a pas eu lieu. Du coup, les fêtes de fin d’année devraient avoir un autre goût et tout le monde devrait en profiter goulûment. Mais qui dit festivités dit sécurité afin de parer à toute sorte de dérapage et de dépassement. Dans ce cadre, Bouchai Rmail, directeur général de la sécurité nationale (DGSN) a tenu une réunion avec les responsables sécuritaires de Casablanca. L’accent a été mis sur la mise en place d’une stratégie prônant l’anticipation, la prévention, l’interactivité et la répression des faits criminels. Pour ce, une présence renforcée de la police est fortement recommandée autour des établissements et sites stratégiques, les lieux de culte chrétien et juif, les restaurants et les monuments.
Loin de toutes ces préoccupations, une ambiance festive règne partout. Des ornements scintillant de mille feux, des guirlandes, des jeux de lumières, les vitrines sont plus aguichantes les unes que les autres. Les magasins huppés se sont même payé les services de décorateurs. Toutefois, tout ce branle-bas de combat n’est pas du goût de tout le monde. D’aucuns y voient une imitation aveugle de l’Occident et parlent même de complexe. « Mais bon Dieu, c’est une fête chrétienne, s’est exclamé Ali rencontré sur le boulevard Mohammed V, nous avons bien notre achoura. Dommage qu’on délaisse de plus en plus nos traditions». Pour Naima, c’est juste un signe d’ouverture et d’acceptation de l’Autre. « Pour moi, c’est l’occasion de faire la fête et partager des moments conviviaux en famille sans connotation religieuse aucune. Et puis qui n’aime pas recevoir des cadeaux ? », souligne-t-elle avec un sourire.
Au-delà de la polémique, le business prend le dessus. Les périodes de fin d’année constituent un commerce juteux vu le chiffre d’affaires réalisé par les magasins. Les gérants se frottent les mains. Et pour cause. Les affaires marchent et les commandes affluent de partout. Fleuristes, chocolatiers, pâtissiers sont très sollicités. Le 24 décembre et le jour de l’an, c’est l’affût des pâtisseries qui croulent sous les commandes. En fin de journée, les files de voitures stationnées en 2ème position perturbent la circulation. « Les bûches de Noël sont très prisées. On a beau en préparer, la demande dépasse toujours l’offre », nous a confié un grand pâtissier de la place. Ce qu’a confirmé une cliente, présente dans le magasin : «L’année dernière, se souvient-elle, je suis allée acheter des gâteaux vers 18 heures, il n’y avait plus une miette. Les étalages étaient vides ». Et pour cause, des familles se retrouvent pour la soirée, en toute intimité. D’autres, disposant d’un budget plus consistant, font des réservations dans des hôtels qui organisent des soirées de gala pour l’occasion. Une palette de prix qui peut aller jusqu’à 2.000 DH par personne. Des établissements étalent le grand jeu et se surpassent en imagination. Ces derniers temps, les circuits touristiques au désert ont le vent en poupe. Une véritable évasion pour des soirées féeriques au bivouac, et une nuit de Saint-Sylvestre enchanteresse. Un dépaysement qui vaut son prix, bien évidemment. On peut débourser jusqu’à 8.000 DH par personne.
Mais que seront les fêtes sans l’incontournable sapin de Noël ? Il trône majestueusement partout. Vendu avec ou sans décoration, son prix répond à toutes les bourses. On pourrait même en acheter en caoutchouc à 100 DH. Belle trouvaille pour, à la fois, contenter ses enfants et ménager son portefeuille. « On pourra le garder même pour l’année prochaine », déclare, tout rayonnant, ce père de famille, qui vient d’en faire l’acquisition. Et d’ajouter : « Je ne peux résister aux sollicitations de mes enfants et là, ils me pressent pour prendre des photos avec papa Noël ». Lui aussi a sa part du gâteau. « Chaque année, je prends rendez-vous avec les enfants que j’adore et puis en même temps je me fais une somme rondelette », avoue sous son déguisement, ce personnage de légende.