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Lors de ce référendum, les Catalans seront appeler à répondre à deux questions ; à savoir : «Est-ce que vous voulez que la Catalogne se convertisse en Etat ? Et en cas de réponse affirmative, est-ce que vous voulez que cet Etat soit indépendant?»
Selon l’AFP, cette annonce intervient le premier jour d’un colloque organisé par les autorités catalanes qui a ravivé l’ire de Madrid par son intitulé: «Espagne contre Catalogne: un regard historique (1714-2014)». Un rappel des évènements du 11 septembre 1714, en l’occurrence celle de la prise de Barcelone par les troupes franco-espagnoles, date hautement symbolique pour les indépendantistes catalans.
Cet accord politique a provoqué un tollé en Espagne. Les deux grandes formations politiques du pays, le Parti populaire au pouvoir (PP), et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ont rejeté catégoriquement l’initiative des partis indépendantistes catalans et affirmé que le référendum n’aura pas lieu, car il est «inconstitutionnel».
«Il n’y aura pas de référendum sécessionniste en Catalogne. Ni le 9 novembre prochain ni en aucun autre jour. Le gouvernement est décidé à l’empêcher», a dit le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, selon le quotidien de droite «El Mundo». «Je ne peux négocier la souveraineté du peuple espagnol», a-t-il ajouté.
Le leader des socialistes, Alfedo Perez Rubalcaba, a pour sa part rejeté l’initiative des partis catalans, tout en expliquant que la pétition concernant le référendum atterrira au Parlement espagnol qui, selon la même source, va la rejeter grâce au vote des socialistes et des députés du PP et du UPyD (Union, progrès et démocratie). Ce dernier parti est connu pour sa défense farouche du Polisario et pour s’être opposé à l’accord de pêche entre le Maroc et l’UE.
Selon le leader socialiste, si le chef du gouvernement catalan, Artur Mas, s’obstine et décide d’aller jusqu’au bout de son projet indépendantiste, le gouvernement central peut, avec l’appui du PSOE, recourir au Tribunal constitutionnel pour faire suspendre ce processus, a expliqué, hier, le quotidien espagnol de gauche El Pais.
Selon un récent sondage du Centre d’études d’opinion de Catalogne, 48,5% des personnes interrogées se disent en faveur de l’indépendance et 18,6% préfèrent l’actuel système de régions autonomes.