Le Réseau Quacquarelli Symonds (QS) a publié récemment son classement annuel des meilleures universités du monde, le QS World University Rankings.
Sans surprise, aucune université marocaine ne figure dans ce classement qui évalue et compare les établissements universitaires du monde entier à travers quatre domaines représentant un intérêt certain pour l’avenir de l’étudiant : la recherche, l'enseignement, l'employabilité et l’ouverture à l’international.
Précisons que ces quatre domaines sont évalués sur la base de six indicateurs de performance à partir desquels le réseau QS désigne les meilleures universités de l’année.
Il s’agit de la réputation académique qui compte pour 40% de points, la réputation de l’institution (10%), le rapport étudiant-faculté (20%), le nombre de citations par faculté (20%), le ratio international de la faculté (5%) et le ratio international de l'étudiant (5%).
Des critères somme toute logiques, mais qui n’ont pas pour autant permis aux universités marocaines de figurer à ce palmarès, en dépit de la soi-disant restructuration des établissements supérieurs publics et des changements promis à différents niveaux qui, visiblement, n’ont eu, au final, que très peu d’effets sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les universités marocaines.
Le ministre Lahcen Daoudi n’a-t-il pas reconnu lui-même que l’université marocaine est confrontée à de nombreux problèmes ? Des problèmes qu’il va falloir résoudre préalablement à la sempiternelle ritournelle que l’Exécutif nous serine à longueur de journée pour justifier sa politique de privatisation de l’enseignement supérieur au prétexte qu’il s’agirait d’une incontournable panacée pour en améliorer la qualité.
Considéré comme l'un des plus réputés et des plus connus dans ce domaine, le QS World University Rankings confirme, cette année encore la suprématie des universités anglophones.
En effet, pour son actuel et 10ème classement, le QS Rantings situe à nouveau en tête du palmarès les universités américaines et britanniques qui se partagent les dix premières places du classement.
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT, USA) est en tête pour la troisième année consécutive du classement. L’institut américain, dont les citations progressent de 14%, est suivi ex-æquo par les établissements britanniques Imperial College (14%) et l’Université de Cambridge (11%). Viennent ensuite par ordre : Université de Harvard, Université d’Oxford (Royaume-Uni), University College London (UCL, Royaume-Uni), Stanford University (Etats-Unis), California Institute of Technology (CALTECH, Etats-Unis), Princeton University (Etats-Unis) et Yale University (Etats-Unis).
Il est à souligner que les deux premières écoles européennes se placent aux 12ème et 17ème rangs. Il s’agit respectivement de l’ETH Zurich (Swiss Federal Institute of Technology) et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
Quant aux établissements français, ils n’apparaissent qu’à la 24ème place. Il s’agit de l'Ecole normale supérieure de Paris (ENS-Paris, +4 places), suivie de très loin de l'Ecole polytechnique (35ème), de l'Université Pierre et Marie Curie (UPMC, 115ème) et de l'Ecole normale supérieure de Lyon (ENS–Lyon) à la 179ème place.