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Une espérance de vie à la naissance qui est passée de 47 ans en 1962 à 74,8 ans en 2010, un indice synthétique qui a connu une baisse conséquente passant de 7,2 enfants en 1962 à 2,8 enfants en 2009 et des prévisions de 2 en 2014, des indicateurs qui ne peuvent que déboucher sur un déficit. De plus, seuls 30% des Marocains bénéficient d’une couverture sociale dans le pays. Un chiffre dérisoire couvert par trois caisses de retraite obligatoires dont les régimes ont été présentés dans une première partie de l’ouvrage ainsi que les mécanismes de retraite complémentaire. L’occasion de mettre le doigt sur les divers dysfonctionnements du système qui se dressent au niveau institutionnel, culturel, économique et financier ou même social. Ce qui met en exergue l’état de crise que vivent les caisses de retraite. Il y va même de leur viabilité. D’où la nécessité d’entreprendre des réformes. « Le train de la modernité contraint le Maroc à pallier les lacunes de son système de retraite pour participer activement au processus de mondialisation », a indiqué à cet effet l’auteur. Bien évidemment, des réformes s’imposent et elles sont déjà bien engagées. Cet équilibre est recherché à travers les tentatives entreprises afin de recadrer le système et qui sont relatées dans la deuxième partie de l’ouvrage. Etendre la couverture sociale à l’ensemble de la population demeure un rêve caressé par tout un chacun. Mais en attendant, ne faudrait-il pas procéder graduellement en abordant les secteurs les plus organisés. Une question qui se pose entre autres.
Jeune aujourd’hui, vieux demain. La question du lendemain demeure préoccupante. Avancer l’âge de la retraite jusqu’à 62 voire 65 ans ? Augmenter le montant des cotisations ou réduire le taux des annuités ? Serait-ce suffisant pour éviter le déficit ? Seule une combinaison équitable et efficace des trois paramètres pourrait faire augmenter le caractère contributif des régimes.
Une stratégie étudiée a été mise en place et vise à réaliser plusieurs objectifs notamment répondre aux attentes aussi bien des affiliés que des partenaires sociaux. Ce à quoi s’attellent des experts au sein de la commission technique dont les travaux seront soumis à la commission nationale. « Pour voir le jour, il faudrait que cette réforme soit socialement et politiquement acceptable dans la mesure où elle devrait prendre en considération les mutations du cadre macroéconomique actuel. L’Etat devrait organiser le secteur informel pour la garantie du travail décent. En l’occurrence, cette réforme devrait réfléchir à la fructification des dépenses sociales pour assurer davantage de richesses », comme indiqué encore dans l’ouvrage.
Nezha Mounir