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Documentaire de Lemine Ould Mohamed Salem et François Margolin, sorti le 27 janvier 2016, "Salafistes" suit les traces de jihadistes au Mali, en Irak, en Algérie, en Tunisie et en Mauritanie. Il est entrecoupé d'images de propagande et de vidéos jihadistes, sans voix off, ni commentaires, et montre aussi de façon très crue l'application de la charia au quotidien. Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture et de la Communication, avait délivré en janvier 2016 un visa d'exploitation du film, assorti d'une interdiction aux moins de 18 ans. Une interdiction qui avait été levée en juillet de la même année par le tribunal administratif de Paris. Mais elle avait ensuite été rétablie par la Cour administrative d'appel de Paris en novembre 2017, suite à un appel de la ministre de la Culture (Audrey Azoulay à l'époque). Le coréalisateur du film François Margolin avait alors déclaré à l'AFP être "scandalisé" par l'appel du gouvernement.
Dans sa décision, le Conseil d'État considère que le film "comporte des scènes violentes montrant de nombreuses exactions, assassinats, tortures, amputations, réellement commises" et présente "en parallèle, les propos de plusieurs protagonistes légitimant les actions en cause". Mais, ajoute-t-il, "ces scènes s'insèrent de manière cohérente dans le propos du film documentaire, dont l'objet est d'informer le public sur la réalité de la violence salafiste". "En outre, autant l'avertissement figurant en début de film que la dédicace finale du documentaire aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 sont de nature à faire comprendre, y compris par des spectateurs âgés de moins de 18 ans, l'objectif d'information et de dénonciation poursuivi par l'oeuvre documentaire", poursuit-il.