Située à la pointe Sud du pays, la région d’Oued Eddahab-Lagouira est l’une des plus vastes, sinon la plus vaste du pays. Avec une population estimée à 200.000 habitants, la région est une zone-tampon entre le Royaume et son prolongement africain.
Plus de 170.000 passagers ont transité par la région, en 2013 selon les chiffres du poste-frontières de Guergarate. Cette région dispose d’un seul hôpital. Créé, il y a une vingtaine d’années, l’hôpital Hassan II qui a connu, au fil des années, une activité croissante, et qui a été classée par la direction des hôpitaux au ministère de la Santé 4ème de sa catégorie en termes de performances pour l’année 2008, ne dispose que de 53 lits.
En 2010, année où le ministère a instauré le concours qualité, l’hôpital de Dakhla était classé 10ème, enregistrant un net recul.
La direction de l’hôpital où toutes les spécialités médicales sont représentées, déplore l’insuffisance du personnel qui, malgré la présence de 40 spécialistes et généralistes, rares sont les spécialités qui comptent plus d’un docteur. 11 techniciens et 83 infirmiers secondent ces docteurs.
Sur les huit ambulances dont dispose l’hôpital, sept sont entre bon et moins bon état. Considérant la distance qui sépare Dakhla du centre hospitalier le plus proche qui est celui de Laâyoune, à un peu moins de 600 km, la mise sur pied des nouveaux hélicoptères médicalisés, aurait dû commencer à Dakhla, nous dit un patient qui devait être évacué sur Marrakech et dont le périple durera quelque 24 heures. Ce qui est déjà exténuant pour quelqu’un en bonne santé. Qu’en sera-t-il pour un malade?
L’explosion démographique de la région devrait s’accompagner du développement des structures hospitalières adéquates et de l’augmentation des spécialistes afin d’éviter aux habitants les déplacements pénibles et coûteux vers des centres plus performants à l’intérieur du pays.