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La pandémie du coronavirus ne faiblit pas dans le Royaume, avec 364.190 cas de contamination au total, dont 5985 décès et 314.237 guérisons depuis l'apparition du premier cas en mars, selon le dernier bilan. Le taux de létalité reste faible (environ 1,7%), mais les hôpitaux frôlent la saturation dans la région de Casablanca et le personnel médical, sur le front depuis mars, montre des signes d'épuisement, dans un secteur marqué par la pénurie d'infirmiers et de médecins. La crise actuelle constitue néanmoins une opportunité et un moteur de réforme pour le système du financement de la santé au Maroc, qu'il faut adapter de manière "efficiente" aux priorités de la santé publique, selon les spécialistes. Lesquels rappellent que les principales sources de financement de la santé au Maroc s'articulent autour du financement public avec un taux de 24,4%, de l'assurance maladie (22,4%) et des paiements directs des ménages (50,7%) et que le financement des dépenses de santé doit nécessairement passer par l'amélioration des cotisations de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et le recours à davantage de recettes fiscales.
Elle nécessite aussi la mise en place d'une industrie pharmaceutique performante basée sur une offre tarifaire accessible et d'une bonne gestion des circuits d'approvisionnement, de distribution et de consommation, en particulier pour le secteur public qui connaît des défaillances majeures dans la gestion des médicaments et équipements médicaux. En attendant et pour juguler la pandémie qui frappe de plein fouet son économie, le Maroc espère lancer d'ici la fin de l'année une campagne nationale de vaccination visant à immuniser en trois mois quelque 20 millions d'adultes.
La date de lancement de la campagne reste "tributaire de la validation des vaccins mais aussi du calendrier de livraison" des producteurs pharmaceutiques, a expliqué cette semaine le ministre marocain de la Santé, Khalid Aït Taleb, dans un entretien avec l'AFP. Le Royaume mise beaucoup sur le vaccin chinois Sinopharm, ayant passé un accord lui permettant de participer aux tests cliniques menés dans une dizaine de pays, de s'assurer la livraison de 10 millions de doses après des résultats probants et de prévoir une production locale dans le cadre d'un échange d'expertise. Les autorités marocaines ont aussi un contrat avec le laboratoire britannique AstraZeneca qui a développé un vaccin en partenariat avec l'Université d'Oxford.
Un accord entre le Fonds d'investissement direct russe et la société pharmaceutique marocaine Galenica prévoit par ailleurs la livraison de 8 millions de doses de vaccin au cours du premier semestre 2021, a annoncé mercredi un communiqué des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. La nouvelle extension de l'état d'urgence sanitaire proroge les pouvoirs spéciaux délégués au ministère de l'Intérieur. Plusieurs villes du pays sont soumises à des restrictions de circulation, Casablanca vit sous couvre-feu depuis septembre.