
-
Driss Lachguar : Passerelle importante vers l’Afrique, la ville d’Agadir requiert un intérêt considérable
-
Le délai raisonnable pour statuer sur les affaires, un engagement constitutionnel en faveur des droits des justiciables
-
Mustafa El Ktiri : La récupération de Sidi Ifni, une étape majeure dans le processus de parachèvement de l’indépendance nationale
-
Débats entre experts dans la perspective de la tenue du 12ème Congrès de l’USFP
Justement, des autorisations seront accordées à des médicaments dans quelques semaines, ou au plus tard, d’ici à la fin de l’année. Ces traitements “qui existent déjà" selon Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique français, présentent deux avantages. D’une part, ils seraient efficaces pour les malades à haut risque et d'autre part, ils devraient réduire le nombre d’hospitalisations. Une véritable aubaine en ces temps où l’efficacité des vaccins est mise à mal par le variant Delta. Pour preuve, il est désormais acquis que deux doses de vaccin ne suffiront pas à protéger les plus fragiles.
D’ailleurs, à l’instar de plusieurs pays (Etats-Unis, Allemagne, Israël), dans l’Hexagone, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est elle aussi dite favorable à une troisième injection pour les plus de 65 ans et les personnes souffrant de comorbidités.
Si par le passé, certains traitements ont fait polémique avant d'être écartés avec fracas, la chloroquine étant le parfait exemple, d’autres sont porteurs d’espoir. Il s’agit notamment des traitements à base d’anticorps monoclonaux. Pour faire simple, ces anticorps sont sélectionnés pour leur efficacité à cibler un intrus. Une approche thérapeutique encensée sur le Vieux Continent. Au point de bénéficier dès cet automne des premières autorisations de mise sur le marché européen (AMM). Le traitement développé par AstraZeneca, aux résultats encourageants, est pressenti pour en bénéficier. Mais pas que.
A ce jour, trois nouveaux traitements contre la Covid sont d’ores et déjà recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. En l'occurrence, le tocilizumab, le sarilumab et la dexaméthasone, un corticoïde dont l’Agence européenne du médicament et l’OMS autorisent son utilisation depuis un an, surtout pour les personnes sous assistance respiratoire. En revanche, le sarilumab et le tocilizumab sont des anticorps monoclonaux produits par Sanofi. Ils sont capables d’imiter la façon dont le système immunitaire lutte contre la Covid.
Outre ces traitements, on pourrait également citer MesenCure, un médicament que l’on doit à la société israélienne de biotechnologie BioGroup. Décrit comme très prometteur par la communauté scientifique, ce traitement a obtenu 100% de réussite après un premier essai clinique. Essai qui a porté sur dix patients atteints de Covid, tous en situation de détresse respiratoire. Neuf d’entre eux souffraient de comorbidités importantes. Pourtant, 9 des 10 patients ont guéri et quitté l'hôpital 24 heures après la fin du traitement. Certes, la 10ème personne a perdu la vie, mais à cause d’une infection autre que la Covid, selon l’investigateur principal, le Palestinien Dr Shadi Hamoud.
Bref, la promesse d’un traitement anti-Covid efficace n’est plus une utopie. Elle s’est transformée en une hypothèse plus que crédible, surtout dans le cas des traitements à base d’anticorps monoclonaux qui permettraient “de réduire de 13% le risque de décès comparé aux traitements standards. Ce qui équivaut à 15 décès de moins pour mille patients”, assure l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué. Et ce n’est pas tout. Ces traitements pourraient également trouver grâce aux yeux de ceux qui refusent la piqûre et ainsi faire d’une pierre deux coups.
Chady Chaabi