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Des chiffres sans surprise puisqu’ils ont été déjà révélés lors d'une conférence de presse relative à la présentation du programme de la conférence internationale sur les bidonvilles organisée du 26 au 29 novembre 2012 à Rabat. Mieux, ces mêmes statistiques sont en contradiction avec celles avancées par le même Benabdallah au cours d’une session parlementaire qui s’est tenue lundi 31 avril 2012, indiquant que les efforts visant l’éradication des bidonvilles ont permis d'améliorer les conditions de vie de quelque 37.620 familles, soit un taux de réalisation d'environ 62%. En ajoutant que plusieurs milliers de logements sont d’ores et déjà prêts à accueillir 45.409 familles, tandis que d’autres, toujours en cours de construction, devraient être disponibles sous peu, ouvrant ainsi la porte à 23.470 nouveaux ménages.
Faut-il prendre les chiffres de Nabil Benabdallah au sérieux ? Lancé en 2004 avec comme objectif l’amélioration des conditions de vie de plus de 1.742. 000 habitants vivant dans des logements précaires et insalubres, le Programme national «Villes sans bidonvilles» peine encore à atteindre son but malgré un volontarisme politique, des modes d’intervention appropriés et des ressources budgétaires adéquates qui ont valu au Maroc une reconnaissance internationale couronnée par le Prix d’honneur pour l’Habitat 2010 qui lui a été décerné par ONU Habitat. En effet, le projet qui s’est donné six ans pour être réalisé (2004-2010) a nécessité deux ans supplémentaires sans pour autant donner les résultats escomptés.
C’est le cas de la région du Grand Casablanca qui abrite à elle seule 111.500 familles qui vivaient dans des bidonvilles, soit 12% de la population casablancaise et que 6.837 familles attendent toujours d'être casées dans des unités déjà réalisées. A noter que ce chiffre a augmenté de 12,1% par rapport à l’année dernière.
En effet, la région compte plusieurs points noirs qui persistent des années durant sans qu’une solution durable ne soit trouvée comme c’était le cas à Dar Bouazza, Médiouna, Ben M'Sick, Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi et Hay Hassani où les programmes de relogement tardent à se concrétiser.
C’est le cas également de la capitale politique du pays qui comptabilise aujourd’hui près de 6.000 ménages vivant dans les bidonvilles sans compter ceux des quartiers et zones vétustes dont le nombre s’élève à 100.000.
Ces deux villes ne sont pas les seules à afficher une situation alarmante. D’autres cités sont concernées comme le cas de Kénitra et Marrakech qui souffrent également du même fléau.
Une situation qui en dit long sur les retards enregistrés par le Maroc dans la perspective d’atteindre la 7 ème cible des Objectifs du Millénaire pour le développement. Un objectif qui consiste à réaliser une amélioration significative des conditions de vie d’au moins 100 millions de bidonvillois dans le monde avant 2020 en améliorant leurs accès à un ou plusieurs services de base, à savoir l’eau potable, le dispositif d’assainissement amélioré, un logement durable et un espace de vie suffisant ainsi que la sécurité de l’occupation résidentielle.