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Rachida Hatti, épouse de Abdelkader Belliraj qui vient d’adresser une lettre ouverte à Mustafa Ramid, a considéré ses déclarations comme «une gifle supplémentaire» assénée aux familles des détenus «après les injures et les insultes proférées par les forces de l’ordre lors de leur rassemblement le 14 mars».
Elle qualifie cette position d’étrange alors que le même Mustapha Ramid avait, lors de la cérémonie organisée à l’occasion de la libération d’Al Marwani et des autres détenus politiques de ce dossier, déclaré avec emphase : «Vous êtes maintenant et suite à cette expérience, plus sensibles encore à ce qu’endurent les détenus dans leurs prisons. Cette expérience vous impose plus que jamais un militantisme sans répit et un combat acharné afin que tous les détenus retrouvent leur liberté, aujourd’hui et sans attendre au lendemain».
Rachida Hatti se déclare surprise de voir comment les temps ont changé et comment «des femmes et des enfants de détenus, qui vivent au rythme des déclarations et des grâces Royales, dans un désarroi total, ne représentent plus une priorité» pour l’ancien avocat et parlementaire et actuel ministre de la Justice et des Libertés. Elle déplore, ainsi, ce qu’elle qualifie de «coup de revers spectaculaire de la part d’un homme considéré comme un défenseur acharné des droits de l’Homme et un vrai connaisseur du dossier».
Face à cette situation, Rachida Hatti réclame au ministre le «droit à une justice équitable et s’insurge contre une injustice croissante au fil des jours». Elle estime que l’affaire Belliraj doit «figurer en tête de liste de son agenda chargé … parce qu’après quatre longues années de détention injuste (les familles des détenus) ne peuvent plus attendre que son agenda soit plus allégé».
Mme. Hatti qui habite la ville belge de Gand avait, rappelle-t-on, préalablement dénoncé, sur les colonnes de la presse, les conditions de détention de son mari, incarcéré à Salé. Selon la version électronique de site belge, DH.be, elle n’aurait plus revu son mari depuis août. Le site rapporte également qu’elle n’aurait eu droit qu’à une visite de quinze minutes, derrière une grille, à un mètre de distance.
Selon cette même source, Belliraj bénéficierait à présent de conditions d’incarcération légèrement plus humanisées : une heure de promenade par jour et un coup de fil à sa famille par semaine.