L’emploi ne semble pas avoir eu le vent en poupe au premier trimestre 2014. Loin s’en faut. Selon la note du Haut-commissariat au plan afférent aux résultats de ses enquêtes de conjoncture, il aurait même été en berne tant dans le secteur du BTP que dans celui de l’énergie et des mines, voire dans les industries de transformation où sa quasi-stabilité est appelée à perdurer durant le second trimestre de l’année en cours.
La cause : une production en dents de scie qui fait broyer du noir aux patrons.
Le BTP aurait ainsi perdu de sa superbe puisque sa production aurait connu une stabilité selon 55% des patrons interviewés, une baisse selon 25% et une hausse selon 20%. Cette stabilité aurait résulté, d’une part, du recul de l’activité des TP (22% ont déclaré une baisse, 69% une stabilité et 9% une hausse) et, d’autre part, de la stabilité de celle du bâtiment (42% des patrons ont déclaré une stabilité, 31% une hausse et 27% une baisse).
En ce qui concerne les secteurs de l’énergie et des mines, la production aurait, elle aussi, enregistré une baisse due, pour l’énergie, à une régression de la production électrique, et, pour les mines, à une diminution de la production des «minéraux non métalliques».
Pour ce qui est des industries de transformation, la production y aurait baissé selon 47% des patrons, augmenté selon 21% et stagné selon 32%. Cette baisse aurait résulté, principalement, des baisses de la production dans les branches d’activités des «Autres produits des industries alimentaires» et des « Boissons et tabacs».
Il n’en demeure pas moins que certains chefs d’entreprises continuent à faire montre d’un optimisme mesuré et augurent d’une embellie qui ne manquera pas d’impacter positivement leurs capacités d’embauche au second trimestre 2014 alors que d’autres continuent plutôt à faire grise mine. Les chefs d’entreprises du BTP et de l’énergie anticipent, ainsi, une hausse alors que ceux des industries de transformation prévoient une stabilité de leurs effectifs et ceux des mines anticipent plutôt leur baisse.