-
Abderrahim Mouziane : Le Maroc, sous le leadership de SM le Roi, est le pays arabo-islamique qui accorde le plus grand intérêt à Al-Qods Acharif
-
L’envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l’importance du renforcement de l’UMA
-
Sahara marocain: La première vice-présidente de la Chambre des députés tchèque réaffirme la position de son pays en faveur du plan d'autonomie
-
Mobilisation de la FDT et de l’USFP pour la célébration de la Journée internationale du travail
-
Les ministres se relaient pour ressasser la même rengaine
Ainsi, la lutte contre le coronavirus pourrait faire plus de victimes que le virus lui-même. Des dommages collatéraux auxquels le monde ne prête guère attention, obnubilé par la pandémie actuelle. Ce n’est donc pas un hasard si l’Unicef lance l’alerte en appelant à une action urgente. Concrètement, l'université américaine Johns Hopkins a envisagé trois scénarios. Le pire prévoit la mort de 1,2 million d'enfants de moins de cinq ans vivant dans 118 pays, en raison d’une « couverture sanitaire perturbée par les efforts pour lutter contre la propagation de la maladie du Covid-19 », explique l'agence onusienne dans un communiqué. Ces décès s'ajouteraient aux 2,5 millions d'enfants de cette tranche d'âge qui décèdent déjà chaque semestre dans ces mêmes pays, apprend-on via la même source. Et ce n’est pas tout.
Les femmes sont également concernées. Puisque sur la même période, lesdits chercheurs prévoit le décès de 56.700 femmes, toujours à cause d'une baisse des soins. Avant et après l'accouchement. Ces femmes auxquelles on prédit le pire risquent de s’additionner aux 144.000 qui meurent à l’heure actuelle. Pour la directrice de l’Unicef, Henrietta Fore, un tel scénario « annihilerait des décennies de progrès dans la réduction des morts évitables chez les enfants et les mères », a-t-elle déploré. Puis d’ajouter : « Nous ne devons pas laisser les mères et les enfants être les victimes collatérales du combat contre le virus ».
Les pays en question sont fatalement ceux marqués par des systèmes de santé, qui, en plus d’être défaillants, voient leurs chaînes d'approvisionnement en médicaments perturbées par la crise sanitaire. Sans parler d’un accès à la nourriture de plus en plus ardu, comme cela a été indiqué dans l’étude publiée dans la revue The Lancet Global Health. En outre, les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus (confinement, …) combinées à l'inquiétude des populations font baisser le nombre de visites dans les centres de santé et d'actes médicaux vitaux. A ce titre l’Unicef s’inquiète dans son communiqué du fait qu’à la mi-avril, plus de 117 millions d'enfants dans 37 pays pourraient ainsi ne pas avoir été vaccinés contre la rougeole alors que les campagnes de vaccination ont été interrompues par la pandémie.
Bref, vous l’aurez compris, une tragédie humaine plane telle une épée de Damoclès au-dessus de plusieurs pays. L'Asie du Sud serait la région la plus touchée, devant l'Afrique sub-saharienne et l'Amérique du Sud. Des bilans particulièrement élevés sont attendus au Bangladesh, en Inde, au Brésil, en République démocratique du Congo et en Ethiopie. L’Unicef appelle chaque pays concerné à « continuer à travailler pour limiter les effets indirects sur les enfants » une fois que l'épidémie aura ralenti.
C.C