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Cette stratégie nationale, en phase d'élaboration, a-t-elle indiqué, ambitionne de sensibiliser l'entourage des personnes atteintes quant à l'importance du diagnostic précoce, de former le staff d'encadrants devant assurer la prise en charge, d'encourager l'ouverture de nouveaux centres d'accueil pour les enfants autistes, ainsi que de moderniser l'approche pédagogique en leur faveur. L’objectif final étant de surmonter les difficultés qui entravent les interventions du département de tutelle et de ses partenaires, a-t-elle poursuivi.
Tout en soulignant que des programmes ont été élaborés dans l’objectif d’assurer une réelle participation sociale à cette frange, conformément à son plan stratégique 2008-2012, elle a appelé tous les intervenants à unir leurs efforts afin de soutenir les initiatives en faveur des personnes autistes qui se trouvent confrontées à de nombreux problèmes.
Par ailleurs, lors de cette rencontre, il a été procédé à la signature d'une convention de partenariat entre le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité et le Collectif autisme Maroc, en vue d'appuyer les programmes de cet organisme pour l’année prochaine.
Pour ce qui est de l’état des lieux, les données contenues dans le Rapport 2009 de l’Association Léa pour Samy sur la situation de l’autisme au Maroc sont, pour le moins, alarmantes. « Il y aurait, chez nous, entre 338.000 et 563.000 personnes atteintes de syndrome autistique au sens le plus large du terme dont 108.000 à 180.000 enfants. 64.00 à 10.680 nouveau-nés en sont également atteints chaque année. Il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique.
Devant cette situation, le Maroc est interpellé et doit agir, ne serait-ce que pour honorer les engagements auxquels il a souscrit, en signant plusieurs conventions internationales dont celle relative aux droits de l’enfant. Pourtant, une convention quadripartite de partenariat concernant le handicap était signée il y a 3 ans en 2006, par les ministères de l’Education, de la Santé et le Secrétariat d’Etat et la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Cette convention avait en fait institutionnalisé la prise en charge des enfants à besoins spécifiques dont font partie les enfants atteints d’autisme. Faute de suivi, toutes les dispositions de cette convention sont restées lettre morte et les choses sont restées en l‘état.
Le gouvernement, les départements concernés et tous les intervenants sont appelés à ne ménager aucun effort et à lutter d’arrache-pied pour que les personnes autistes puissent mener une vie indépendante, s'épanouir dans la mesure de leurs possibilités, recevoir une éducation appropriée, accessible à tous et en toute liberté et bénéficier d’un diagnostic et d’une évaluation clinique précise, accessible et sans parti pris.