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L’Association des entreprises du secteur audiovisuel (ASESA) attire l’attention sur la dégradation que subit le secteur de la production audiovisuelle nationale depuis près d’une année.
Cette dégradation touche les chaines de télévision publiques et se traduit par :
- Le mécontentement des téléspectateurs à cause des multiples rediffusions de programmes ;
- La migration des téléspectateurs vers les chaînes étrangères ;
- La baisse des rentrées publicitaires des chaînes publiques ;
- La fragilisation du secteur de la production avec perte d’emplois
Tout d’abord, l’ASESA souscrit à toute initiative susceptible d’améliorer la gouvernance du secteur.
Elle a essayé, et ce depuis l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges, de sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité d’assurer une période de transition, le temps de déployer le nouveau dispositif réglementaire.
En novembre 2012, lors d’une réunion tripartite regroupant les chaines publiques, l’ASESA et l’autorité de tutelle, le ministre s’est engagé à assurer la transition en autorisant les reconductions des programmes phares pour éviter l’arrêt brutal de l’essentiel des émissions diffusées.
Pour mettre en œuvre les reconductions, les chaînes de télévision ont demandé une lettre écrite du ministre de la Communication. Ce dernier s’est engagé lors d’une réunion avec l’ASESA le 21 janvier 2013 à fournir le document dans un délai d’une semaine. Depuis cette date et malgré nos demandes répétées aucune explication ne nous a été fournie si ce n’est que le document est bloqué au Secrétariat général du gouvernement. Il est utile de noter que le gouvernement a envisagé des périodes de transition pour la problématique de la santé, de l’éducation nationale et même pour des secteurs rentiers comme les agréments de transport, excepté le secteur de la production audiovisuelle.
Ce secteur contrairement aux idées véhiculées est un secteur créateur de richesse : richesse culturelle, richesse sociale et richesse économique.
Une étude réalisée sur les 47 sociétés les plus structurées a révélé qu’en moyenne le secteur redistribue près de 73% de son chiffre d’affaires en charges diverses et affiche un investissement cumulé de 254 millions de DH.
D’autre part, en 2012, plus de 120 sociétés de production ont contracté avec la SNRT alors qu’en 2007 elles n’étaient que 61. Le marché se développe et il n’y a aucune situation de rente chez les producteurs.
L’ASESA ne comprend pas cette volonté manifeste de fragiliser le secteur. Elle demande instamment une décision claire sur les engagements pris afin de permettre de sécuriser l’antenne des chaines publiques, de redonner aux sociétés de production une activité normale et de sauver de nombreux emplois.
Enfin, l’ASESA tient à réaffirmer, sans la moindre réserve, sa totale adhésion à la volonté d’optimiser la gouvernance du secteur. Sur ce sujet, elle a répondu présent aux sollicitations des gouvernements précédents, à celles de l’actuel gouvernement et le fera sans réserve pour le gouvernement qui suivra.