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2012 commence et Benkirane et sa majorité rongent leur frein. L’attente alimente toutes les supputations. Les suppositions se font rumeur. Et la rumeur, celle qui pousse sur le terreau de l’absence d’information, s’installe. Partout. Sur les colonnes de journaux, dans la salle des pas perdus du Parlement, dans les états-majors partisans. Des noms de ministrables auraient été refusés. Des retouches doivent encore être faites. L’Istiqlal bloque le processus. Benkirane serait prêt à jeter l’éponge. Avant même de gouverner, la majorité se donne en spectacle, avec en guest star, le plus vieux parti marocain. Les Marocains qui suivent les minutes de la formation du gouvernement de l’après 25 novembre réveillonneront pourtant sans connaître les nouveaux ministres, ceux-là mêmes dont les noms changent au gré des journaux et autres sites web.
Pourtant, tout avait si bien commencé. Depuis les premières heures du 26 novembre, le PJD est un parti heureux parce que classé premier aux élections législatives du 25 novembre, avec 107 sièges. Des élections anticipées organisées dans la foulée de l’adoption d’une nouvelle Constitution consacrant le principe de la séparation des pouvoirs, accordant de larges prérogatives au chef de gouvernement et à son équipe ministérielle et faisant de l’opposition un véritable contre-pouvoir. Ceux et celles du Parti justice et développement se frottent alors les mains : ils arrivent au pouvoir en ayant les moyens institutionnels et juridiques de l’exercer.
Du moins dans les textes. «Reste la pratique. Benkirane et les siens rempliront-ils l’espace que leur accorde la Constitution ? Seule sa capacité à exercer le pouvoir qui est désormais le sien nous le dira», indique un politologue de la place.
Les islamistes du Parlement sont aux commandes alors que le Printemps arabe a fait tomber bien des murs de la peur non loin de chez nous. Des dictateurs sont partis en exil forcé, morts sur un champ de bataille ou passent en jugement, allongés sur une civière. La citoyenneté s’exprime, haut et fort, battant le pavé et bravant la répression. A Rabat, Casablanca, Marrakech et dans de nombreuses villes marocaines, les manifestants ont réclamé la démocratie et la bonne gouvernance. Ils ont revendiqué la fin des privilèges, des rentes, des passe-droits. Ils ont hurlé leur rejet de la corruption et des emblèmes du «fassad». Ils ont dit «dégage» à un système qui a fait du statu quo un mode de gouvernance. «C’est sur cette vague que les islamistes du PJD ont été classés premiers aux élections. En votant PJD, beaucoup de citoyens qui ne portent ni le voile ni la barbe ont voté pour le changement», analyse cet observateur de la chose politique.
En Tunisie, en Egypte, en Libye, l’islamisme a le vent en poupe depuis la chute de l’autoritarisme. Au Maroc, cette vague a-t-elle profité au PJD ? Peut-être. Mais si le Marocain avait voté PJD tout simplement parce que c’est le parti qui représente réellement l’alternative du changement parce qu’il n’a jamais été aux commandes du pouvoir ? Une thèse qu’accréditent du reste plusieurs faits. D’abord, les islamistes du Parlement ont été jusque-là (et après avoir accordé un soutien critique au gouvernement El Youssoufi 1) le porte-voix de l’opposition. Mauvaise conscience du gouvernement, de la majorité et de la pratique politique, le PJD a d’ailleurs construit sa campagne sur le changement, la moralisation, la vertu autant de promesses brandies en réaction contre la mauvaise gouvernance, la corruption, « l’fassad ».
Si les derniers mois de 2011 ont été ceux de tous les changements constitutionnels et politiques, 2012 devra sans conteste être l’année de la mise en œuvre, sur le terrain, de ce Maroc institutionnel nouveau. Le chef de gouvernement désigné et sa majorité s’y sont déjà engagés. Les promesses, dit-on, n’engagent que ceux qui y croient.
Narjis Rerhaye
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Aussi bien l'Exécutif que les présidents des deux Chambres peuvent le saisir. Il peut également de sa propre initiative se prononcer sur des lois, orientations politiques ou plans de développement socioéconomiques, analyser la conjoncture nationale, régionale ou internationale. Ses objectifs visent en premier lieu l'élaboration d'une nouvelle Charte sociale fondée sur les partenariats contractuels majeurs et trouver un début de réponse au problème de l'emploi des jeunes.
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Tout a commencé le dimanche 20 février lorsque plusieurs jeunes sont descendus dans la rue dans plus de 53 villes pour exiger, dans le calme et la sérénité, des réformes politiques et manifester contre la corruption, les injustices, les inégalités et l’affairisme.
Le «20 février» a permis l’expression d’un sentiment généralisé de rejet de l’humiliation et d’un quotidien fait de passe-droits, de privilèges, de facilités pour quelques personnes bien nées et de blocage de l’ascenseur social.
Pourtant, quelques mois après son déclenchement, le mouvement s’est essoufflé et a perdu beaucoup de ses sympathisants. Les réformes politiques et constitutionnelles initiées par le discours royal du 9 mars et les dissensions internes entre les ailes gauchiste et islamiste ont porté un coup dur à ce mouvement qui a terminé l’année sur un divorce entre ces tendances.
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Au titre de ce même modèle proposé, l’Etat va s’engager à créer et consacrer par la loi un fonds de mise à niveau social des régions accusant des déficits dans les secteurs clés des infrastructures et des services sociaux de base, sur une douzaine d’années.
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