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Ainsi, les cafés, restaurants et autres commerces pourront continuer à accueillir des clients jusqu’à 23h. Mais par ricochet, il sera impossible pour les employés et leurs clients de rentrer chez eux sans pour autant être dans l’illégalité. A moins qu’il y ait une période de latence comme c’est le cas depuis l’instauration des mesures sanitaires et préventives dans le pays.
Au sujet des restrictions de déplacement entre les villes, les mesures prises par le passé demeurent toujours d’actualité. Mais ils auraient été plus judicieux d’en faire mention afin de dissiper les doutes. Les restrictions en rapport avec les festivités, les funérailles et les rassemblements sont pareillement prolongées. Idem pour les salles de cinéma. Pourtant, ces dernières sont à l’agonie. En effet, selon la Chambre marocaine des salles de cinéma (CMSC), «le Maroc détient désormais un triste record du monde. Celui du nombre de jours consécutifs de fermeture des cinémas durant la crise Covid». Le lundi 17 mai dernier a coïncidé avec le 420ème jour consécutif de fermeture, plongeant ce pan capital de l’industrie du film dans un tunnel d’obscurité dont personne n’en voit encore le bout et la lumière.
«Il faut savoir que dans le monde entier, jamais un seul cluster n’a surgi d’une salle de cinéma ouverte durant la pandémie. Mais au-delà de cela, nous sommes prêts à modifier la jauge à 30% au lieu de 50% si cela peut accélérer la réouverture des salles obscures», a indiqué désespérément Pierre François Bernet, fondateur et CEO de Cine Atlas Holding, dans un entretien accordé à nos confrères de 2M.ma. Au vrai, le traitement réservé aux salles de cinéma est injuste à plus d’un titre. Le plus aberrant étant le gouffre entre la réalité et les semblants. Le gouvernement essaye de faire croire que les salles de cinéma sont malheureusement souvent bondées dans le Royaume. Or c’est tout le contraire. C’est une habitude qui s’est perdue avec le temps. Résultat, ces dernières années, les cinémas n’ont jamais été autant dépeuplés, à l'inverse des transports en commun. Or ces derniers sont toujours autorisés, au mépris des gestes barrières.
Encore une contradiction et une injustice à réparer au plus vite. Des échos font état de la volonté du gouvernement d’alléger les mesures progressivement au courant des semaines à venir. Donc, après ce prolongement du couvre-feu, la prochaine étape pourrait être d’annuler les mesures restrictives de déplacement intervilles, tout comme la réouverture des frontières et des salles de cinéma. Du moins on l’espère.
C.C
Un assouplissement partiel
Le couvre-feu nocturne, imposé depuis fin décembre et renforcé durant le mois de Ramadan, sera en vigueur de 23H00 et 04H30 à partir de vendredi, contre de 20H00 à 6H00 auparavant. Les commerces, restaurants et cafés vont pouvoir rester ouverts jusqu'à 23H00, contre 20H00 auparavant. Mais les fêtes, rassemblements, manifestations et funérailles demeurent interdites et les salles de cinéma restent fermées, selon la même source.
Cet allègement intervient alors que l'état d'urgence sanitaire, en vigueur depuis plus d'un an, a été prolongé il y a quelques jours jusqu'au 10 juin. Par ailleurs, les liaisons aériennes - autorisées uniquement par dérogation - sont suspendues jusqu'au 10 juin avec une cinquantaine de pays. L'épidémie est en net recul dans le Royaume où plus de 516.000 cas ont été officiellement enregistrés, dont 9.109 décès.
La campagne nationale de vaccination, lancée fin janvier, a permis à 7,2 millions de Marocains de recevoir la première dose du vaccin contre la Covid19, et 4,7 millions d'entre eux ont reçu la seconde dose, selon les autorités. Plus de 1,5 million de personnes ont été interpellées entre juillet 2020 et avril 2021 pour violation de l'état d'urgence sanitaire, dont quelque 280.000 ont été déférées devant la justice, selon des données officielles.