
Le cessez-le-feu a cependant été violé à 12 reprises par les "milices houthies", selon la coalition qui a dénoncé jeudi matin des tirs d'artillerie et de roquettes dans plusieurs villes et provinces du sud du pays.
Ces cas de violations du cessez-le-feu ont eu lieu à l'intérieur du Yémen, dont des tirs de roquettes et d'artillerie en direction de la ville de Daleh (sud) où "des affrontements se poursuivaient".
L'Arabie Saoudite a dénoncé des tirs d'obus ou de roquettes le long de sa frontière avec le Yémen, contre ses provinces de Najran et Jazan, et a fait état de "quatre tirs de snipers" et de deux tentatives d'infiltration.
Mercredi à l'aube, les rebelles ont tiré des missiles anti-aériens à Sanaa alors que des avions de reconnaissance de la coalition ont brièvement survolé la ville, avaient indiqué des témoins.
En fin d'après-midi, des accrochages, parfois aux canons de char, ont éclaté dans des quartiers de Taëz, avaient indiqué des responsables locaux.
La coalition qui avait auparavant prévenu les Houthis qu'elle reprendrait ses raids aériens en cas de violation du cessez-le-feu a toutefois réaffirmé "son plein attachement" à la trêve humanitaire et affirmé adopter une attitude de "retenue".
Mercredi, la distribution de l'aide avait pu reprendre grâce à la cargaison de carburant d'un navire affrété par le Programme alimentaire mondial (PAM) qui a accosté dimanche au port de Hodeida sur la mer Rouge, selon une source portuaire à l'AFP.
Dans l'espoir de remplir leur réservoir en pleine pénurie d'essence, des automobilistes faisaient la queue dans les stations-service comme à Sanaa, a rapporté un correspondant de l'AFP.
Au moins 1.578 personnes ont été tuées et 6.504 blessées depuis le début de la crise au Yémen, selon un nouveau bilan établi au 9 mai et communiqué mercredi par l'Organisation mondiale de la santé.
Affectée par une crise humanitaire jugée "catastrophique" par l'ONU et des ONG, la population exprimait son soulagement face à l'arrêt des raids.
Cette trêve de cinq jours vise à permettre la livraison de matériel de secours désespérément attendus par la population, bien que les organisations humanitaires ont averti qu'elles avaient besoin de plus de temps.
D'autre part, Téhéran a sévèrement mis en garde les Etats-Unis si un bateau iranien d'aide humanitaire était empêché d'atteindre le Yémen. Un haut gradé à Téhéran, le général Masoud Jazayeri, a laissé entendre que l'Iran avait bien l'intention de délivrer l'aide dans un port yéménite, et non via la plateforme mise en place par l'ONU à Djibouti, comme le lui a demandé Washington.