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« La mise en œuvre de cette mesure était pour le moins inappropriée. Le bureau de la Chambre a concocté une liste à la hâte en y incluant des parlementaires qui étaient pourtant présents. Ce qui constitue un préjudice et une atteinte au droit des députés », nous déclare Ahmed Zaidi. Mieux, le président du Groupe parlementaire de l'USFP à la Chambre des représentants estime que le bureau de la Chambre a appliqué l’alinéa 2 de l’article 68 sans respecter l’alinéa 1 qui stipule l’envoi d’abord d’un avertissement à l’intéressé signé par le président de la Chambre lui-même.
Zaidi va plus loin. Il pense que le listing des noms exclusivement des parlementaires de l’USFP, du PI, du RNI et de l’UC, et non ceux du PJD permet de douter de la crédibilité de cette liste. « Je mets au défi quiconque prétendrait que les parlementaires du PJD ne se sont jamais absentés», nous a-t-il confié avant d’ajouter : « On compte aller plus loin dans cette affaire car on ne tolère pas les allégations et l’anarchie ».
Les députés sanctionnés disposent du droit de contester la décision du bureau de la présidence à condition que ce soit le président du groupe ou groupement qui en informe le perchoir dans un délai maximum fixé le premier lundi matin, suivant la décision. Ensuite, le bureau de la Chambre tranche au cours de sa réunion hebdomadaire et prend une décision définitive et exécutoire.
Pourtant, le président du Groupe socialiste a tenu à préciser que le parti de la Rose n’est pas contre la lutte contre l’absentéisme des parlementaires et qu’il a été le premier à appeler à prendre les mesures contre l’absence injustifiée. « On s’est engagé en faveur de cette mesure dès le début et sans réserve. La seule réserve qu’on puisse afficher se rapporte à la manière de procéder et à la mise en place des moyens matériels adéquats », nous a-t-il expliqué.
A cet effet, il a exigé la redéfinition de l’idée même de l’absentéisme des parlementaires. « Qu’entendons-nous par absentéisme ? Est-ce être absent des séances plénières ou des travaux des commissions ou être absent des deux ? Et que dira-t-on des parlementaires qui assistent aux travaux de la Chambre mais qui quittent la salle avant la fin des travaux ? On pense que l’efficacité du travail parlementaire exige plus de souci du détail et plus de précaution afin de ne pas porter atteinte au droit des représentants de la nation», nous a-t-il affirmé.
De son côté, Abdelwahed El Ansari, président de la séance, nous a déclaré que le débat suscité par l’application de cette mesure est normal. « Chaque nouveau mécanisme provoque au début des réactions entre les pour et les contre. Mais dans l’ensemble, je crois que les choses se sont bien passées », nous a-t-il dit.
Selon lui, ladite liste a été préparée selon les dispositions du règlement intérieur de la première Chambre tout en respectant les procédures en vigueur. « S’il y a le moindre doute de la part des parlementaires, il y a des données pour aider à le dissiper», a-t-il précisé avant de conclure : « Si cette mesure pose problème, les députes n’ont qu’à modifier le règlement intérieur ». Il y aurait lieu d’ajouter que comme argument, c’est loin d’être convaincant.