-
A Hyderabad, l’USFP porte haut la Cause nationale
-
Naoufal Bouamri consacré à la tête de l’OMDH
-
Aujourd'hui, plus que jamais, nous devons réaffirmer notre engagement envers la liberté, l'égalité, la justice et la solidarité, comme piliers d'un avenir durable et pacifique
-
Le Code de procédure pénale passé au crible

« Euro-Méditerranée, histoire d’un futur » -c’est la thématique retenue par ce forum international- qui se tiendra les 8 et 9 avril à Rabat- est une manière forte, réfléchie, de reprendre le débat sur la Méditerranée après l’euphorie de l’acte constitutif de l’Union pour la Méditerranée rêvée par Nicolas Sarkozy. « Il y a eu gel de l’UPM suite à la guerre au Moyen-Orient et au massacre de Gaza, semant dans toute la région un sentiment de haine et de désagrégation.
Les conséquences de cette tragédie sont incalculables et les pays arabes ne sont pas parvenus à panser leurs blessures et leurs cicatrices », explique Ali Sedjari, patron du GRET et organisateur de cette grand-messe dédiée à l’Euro-Méditerranée.
L’UPM est en panne
En juillet 2008, l’UPM naissait, à Tanger. Sous les clameurs des bombes de T’sahal, la dynamique a été freinée dans son élan, comme paralysée. « Les regards sont pour le moment ailleurs. L’Europe s’occupe de la crise financière internationale ; les pays arabes de leurs conflits et de leurs problèmes internes ; certains d’entre eux veulent se retirer complètement du projet, notamment l’Egypte, d’autres ont gelé leur participation. Les perspectives sont pour le moment incertaines. Le générateur méditerranéen dégénère. La situation paraît de plus en plus difficile à gérer, l’avenir de la Méditerranée est menacé. Les équilibres régionaux se sont désagrégés, la méfiance est intégrale », résume A. Sedjari.
Face à ce tableau de tous les périls, l’urgence s’est installée. Pour les organisateurs de ce colloque international qui verra la participation de chercheurs, penseurs, économistes, universitaires des deux rives de la Méditerranée, une seule décision s’imposait : ne pas baisser les bras, se mobiliser pour sauver la Méditerranée de toutes les incertitudes en vogue, relancer le dialogue, bref forger de nouveau un destin méditerranéen commun. « Dans le cadre de la globalisation actuelle, l’Union pour la Méditerranée offre une occasion de donner au multilatéralisme un véritable contenu (…). Ce projet peut prendre valeur de modèle, d’archétype à une démarche de solidarité active tant au plan institutionnel, qu’économique et culturel et même servir d’aiguillon à une construction européenne souvent lacunaire et aujourd’hui en panne », soutiennent les organisateurs de ce forum international.
Un forum donc pour décréter la mobilisation méditerranéenne, un espace qui se nourrit de ses deux rives. La rencontre fait le pari d’aller jusqu’au bout, sans langue de bois ni démagogie en explorant les ambitions et les ambiguïtés de l’Euro-Méditerranée, en levant le voile sur la Méditerranée comme espace de solidarité et de convergences stratégiques, mais aussi de paix et de dialogue, et enfin en débattant de cette Euro-Méditerranée en tant que lieu de politiques publiques innovantes. « En fait, à travers l’organisation de ce colloque, notre objectif est de nous insérer dans cette mobilisation générale pour donner du sens à ce défi », conclut A. Sedjari.