L’Union de l’action féminine (UAF) a vivement condamné les propos takfiristes proférés contre des formations politiques, des leaders, des symboles nationaux et des intellectuels dans l’objectif de «museler» toute pensée rationnelle et libre. L’UAF a mis en garde contre tout laxisme à l’égard de ce genre de propos qui tiennent du terrorisme et visent «le projet démocratique moderniste», «les questions d’égalité de genres et «la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes».
L’UAF a, par ailleurs, critiqué le gouvernement et son projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Ce projet a été élaboré sans la participation des associations féminines et de droits de l’Homme qui «ont milité pendant plus de trois décennies pour une loi qui garantit la protection des femmes et met fin à l’impunité», a précisé l’UAF.
Elle a également appelé à la réforme du Code de la famille pour l’harmoniser avec les dispositions de la nouvelle Constitution «qui a tranché la question de l’égalité entre les femmes et les hommes».
L’UAF a enfin exhorté les associations défendant les droits des femmes et les droits de l’Homme, toutes les forces politiques, syndicales démocratiques, et toutes les composantes de la société civile à militer pour l’adoption du projet de loi relatif à la traite des êtres humains soumis à la Chambre des représentants, et ce pour «mettre un terme à ce phénomène qui représente un danger pour notre société en tant que pays d’accueil, d’émigration, et de passage» pour les immigrés.