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L’USFP appelle à la révision du système électoral

Réunion du chef du gouvernement avec les secrétaires généraux des partis politiques représentés au Parlement


T. Mourad
Mercredi 17 Février 2016

Il est prévu qu’Abdelilah Benkirane tiendra une réunion avec les secrétaires généraux des partis politiques représentés au Parlement suite à la polémique soulevée autour de la réforme du système électoral, et à propos duquel l’USFP a adressé un mémorandum aux partis politiques et au chef du gouvernement.
L’une des revendications importantes de ce mémorandum auquel le PAM a répondu concerne la création d’une instance nationale chargée, aux côtés du gouvernement, de superviser les élections depuis l’inscription sur les listes électorales jusqu’à l’annonce des résultats.
Le mémorandum a également appelé à la nécessité de procéder à une révision globale desdites listes électorales sur la base de la carte d’identité nationale et en fonction des informations disponibles à la DGSN, au ministère de la Justice et des Libertés et dans d’autres institutions étatiques.
Il a proposé de revoir de fond en comble le système électoral. Et ce en annulant le seuil, car il rend quelques sièges illégitimes en termes de voix, porte atteinte à la pluralité et permet de créer une polarité politique artificielle.
Le mémorandum du parti de la Rose a aussi appelé à la révision du découpage électoral pour que le scrutin de liste ait un sens notamment dans les grandes villes, à la révision de la composition de la Chambre des représentants pour y inclure la représentation des Marocains du monde, et à l’adoption de formules adéquates à même d’assurer la parité homme-femme y compris en imposant une norme interdisant la succession des noms du même genre sur les listes en lice.  Quant à la lutte contre la corruption électorale, le document de l’USFP a proposé à la classe politique plusieurs idées allant dans le sens de combattre ce fléau qui menace la démocratie au Maroc et porte atteinte à la crédibilité des institutions élues.
En effet, l’USFP propose que la Cour des comptes et les Cours régionales se chargent de passer au crible les dépenses des candidats durant la campagne électorale. Et au cas où ces institutions constateraient un quelconque dépassement, elles devront en faire rapport au Conseil constitutionnel puisque l’expérience passée a montré que les autorités compétentes n’avaient pas assumé leurs responsabilités dans la lutte contre la corruption électorale.
Il convient de rappeler que lors de la réunion de la Commission administrative et du Conseil national du parti en novembre dernier, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, avait souligné dans son rapport politique que l’unique voie pour sortir de l’impasse politique constatée après les dernières élections locales, régionales et parlementaire (celle de la Chambre des conseillers) passe par une vraie réforme politique et électorale. D’après lui, celle-ci est d’une importance extrême et d’une nécessité urgente en  perspective des prochaines législatives, car «nous ne pouvons concevoir, avait-il précisé, la production d’une élite compétente sans la réalisation de cette réforme».
De même, le communiqué final adopté à l’issue des travaux du Conseil national du parti avait également insisté sur la nécessité d’une telle réforme. «Quant aux prochaines élections législatives et vu l’importance cruciale du dossier de la réforme politique et électorale, le Conseil national appelle tous les partenaires à un dialogue national global et serein sur le système électoral, ce qui exige la révision totale de ce système : les listes électorales, le découpage, les modes de scrutin, la supervision et la garantie de la transparence des élections, l’interdiction de l’utilisation de l’argent sale, l’empêchement de toute exploitation des réseaux de bienfaisance dans les élections, et l’instrumentalisation opportuniste des mosquées et des fêtes religieuses à des fins électoralistes ». Et d’ajouter : « Il ne faut pas hypothéquer l’avenir du pays en oscillant entre deux pôles de droite qui ne sont que deux faces de la même monnaie, alors que l’avenir de la démocratie est tributaire, comme l’atteste l’Histoire du Maroc et des peuples, de l’existence d’un pôle socialiste moderniste ».


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