L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) vient de sortir de ses gonds. Elle menace de recourir à la grève générale si le gouvernement Benkirane persiste dans son attitude à faire fi des revendications de la classe ouvrière et des fonctionnaires, selon Mohamed Kafi Cherrat, président du comité de gestion de cette centrale syndicale.
L’UGTM, syndicat adossé au Parti de l’Istiqlal, a débattu samedi lors de la session ordinaire de son conseil général, les résultats du dialogue social avec le gouvernement Benkirane. « Il n’y a rien », a déclaré à Libé Mohamed Kafi Cherrat déplorant que les piètres mesures prises par l’Exécutif la veille de la Fête du travail ne répondent pas aux attentes des centrales syndicales.
Malgré cela, ce dirigeant syndicaliste nous a affirmé que l’UGTM entend temporiser en attendant la réunion qu’elle tiendra avec le gouvernement même si l’objet de cette réunion est la discussion des réformes de la Caisse marocaine de retraite. « Nous attendons à ce que le gouvernement réagisse sinon on intensifiera les protestations et on observera des grèves qui pourront culminer par une grève nationale », a-t-il annoncé.
A noter que le secrétaire général de l’Union, Hamid Chabat avait affirmé au début de la rencontre, du conseil général de l’UGTM que, depuis le 3 janvier 2012, « on assiste à une absence de dialogue social réel et institutionnalisé » avec le gouvernement, qualifiant les dernières réunions tenues par le gouvernement avec les centrales syndicales de rencontres « imposées » par la Fête du travail, selon une dépêche de la MAP.
« Les résultats issus de ces réunions ne vont pas résoudre les problèmes de la classe ouvrière et du peuple marocain en général », a-t-il souligné.
Lors de cette session, une commission a été chargée de préparer le prochain congrès national de la centrale syndicale qui se tiendra les 20 et 21 septembre prochain, nous a affirmé Mohamed Kafi Cherrat.
Il convient de préciser que Hamid Chabat a fait allusion dans son allocution à son éventuel départ de la direction de l’UGTM en exprimant son souhait que le prochain congrès « injecte du sang neuf » à la centrale syndicale.