Le ministère de l’Intérieur a brisé la glace entre les syndicats et le gouvernement Benkirane. En effet, une réunion, a eu lieu, jeudi dernier, entre la direction générale des collectivités locales et la Fédération démocratique du travail, la Confédération démocratique du travail, l’Union marocaine du travail et l’Union générale des travailleurs du Maroc. L’objectif est de poursuivre le dialogue sectoriel.
Dans une déclaration à notre confrère « Al Ittihad Al Ichtiraki », Larbi Lakhrim, secrétaire général du Syndicat démocratique des collectivités locales (FDT), a affirmé que ces quatre syndicats ont répondu favorablement à la demande du ministère de l’Intérieur afin de montrer leur bonne foi, ajoutant que les deux parties ont convenu de se réunir dans les prochains jours pour poursuivre le dialogue relatif aux cahiers revendicatifs des syndicats.
Ces derniers réclament l’institutionnalisation du dialogue social et la solution du statut des personnels qui en constitue le point le plus important car il concerne 160.000 fonctionnaires.
Larbi Lakhrim a ajouté que les syndicats demandent le règlement de manière urgente et sans conditions préalables du problème des fonctionnaires diplômés, l’examen du dossier des techniciens qui est posé depuis 2005, ainsi que l’opérationnalisation de l’accord signé le 26 avril 2011 prévoyant la création de nouvelles échelles de promotion, et la nécessité de faire approuver par le Parlement les textes afférents à la fondation des œuvres sociales.
Le dirigeant syndical a, en outre, insisté sur la nécessité de réformer la Charte communale qui exclut actuellement les ressources humaines qui sont pourtant un maillon essentiel pour l’élaboration du plan stratégique de développement local.
L’une des questions épineuses du dialogue social entre les syndicats des collectivités locales et le ministère de tutelle, concerne le respect des libertés syndicales. Dans ce sens, Larbi Lakhrim a critiqué les ponctions sur les salaires des grévistes, qu’il estime illégales.