Le bras de fer entre Benkirane et Chabat continue de faire des vagues. Cette fois, il aura atteint des limites insoupçonnées. L’UGTM dont le même Chabat, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, de son état, se trouve être le patron, vient de se voir signifier l’interdiction pure et simple de la marche de protestation que son syndicat comptait organiser dimanche 23 février à Rabat.
Réagissant par un communiqué parvenu à notre rédaction, l’Union générale des travailleurs du Maroc n’y va pas de main morte engageant la responsabilité de l’Exécutif dans cette prise de décision concernant l’interdiction.
Toute mesure doit être dûment justifiée, surtout quand il s’agit de celle se rapportant à une interdiction d’une marche décidée conformément aux lois en vigueur par une grande centrale syndicale de la trempe de l’UGTM. Celle-ci avait pris toutes les dispositions administratives et à caractère logistique pour réussir une marche pareille qui mobilise souvent des milliers de manifestants. « Après que outes les dispositions nécessaires ont été prises, la décision de l’interdiction de la marche est tombée, à la dernière minute, soit le 20 février, comme un couperet. Une décision qui nous rappelle le climat de répression que nous considérions comme révolu et enterré », a tenu à souligner le communiqué de la Centrale.
Toute interdiction doit se faire dans le cadre d’un dialogue responsable. Les raisons de cette décision doivent être clairement spécifiées et notifiés par écrit. Il pourrait y avoir quelques raisons que la raison ne connaitrait pas. D’aucuns attribueraient ladite mesure à l’absence du Roi actuellement en tournée africaine, mais l’Exécutif aurait pu demander le report de la Marche plutôt qu’une interdiction.
Tout en condamnant fermement la décision du gouvernement, l’UGTM annonce que la volonté des classes laborieuses et leur persévérance pour faire valoir leurs revendications légitimes et leurs droits et acquis sont inébranlables.
Il y a lieu de noter que l’appel à cette Marche a été décidé par le Conseil général de l’UGTM en session extraordinaire pour dénoncer la politique gouvernementale, antipopulaire et anti-sociale, qui a créé un climat de tension, sans précédent, dans le pays.