Les initiatives visant à dénoncer les violations continues des droits de l’Homme en Algérie se multiplient sur la scène internationale. Ces derniers jours, c’est à Londres et à Genève où l’on a assisté à une véritable levée de boucliers contre l’attitude des autorités algériennes en matière de droits humains.
Indignés par les pratiques du régime algérien sur cette question, plusieurs militants de nombreuses organisations de défense des droits de l’Homme ont dénoncé, lundi 10, les violations des droits de l’Homme par Alger.
Réunis devant le siège de la Bourse de Londres, ces manifestants ont également condamné le harcèlement et la connivence existant entre la compagnie British Petrolium (BP) et le Royaume-Uni. Avant d’appeler Londres à cesser de vendre des armes à un régime qu’ils jugent autoritaire et répressif.
A Genève, cinq ONG internationales de défense des droits de l’Homme ont de leur côté adressé une lettre aux autorités algériennes dans laquelle elles exhortent celles-ci à autoriser les visites de leurs enquêteurs et ceux de l’ONU.
« L’Algérie empêche l’accès à son territoire du rapporteur de l’ONU sur la torture et du groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, en dépit de leurs demandes répétées », déplore le directeur d’Amnesty International pour la zone MENA, Philip Luther.
Ce qui est inadmissible surtout pour un pays membre du Conseil des droits de l’Homme (CDH), estiment les organisations.
« L’Algérie est le seul pays dans la région qui impose des restrictions de ce genre aux organisations des droits de l’Homme alors que nous visitons régulièrement le Maroc, la Libye et la Tunisie sans entraves en général », a constaté Eric Goldstein, directeur adjoint de Human Rights Watch pour la zone MENA.
Il faut dire qu’Alger a bien de choses à cacher aux observateurs, notamment à Tindouf où l’on assiste à de graves atteintes aux droits de l’Homme, rappelle le directeur de l’Observatoire d’études géopolitiques de Paris, Charles Saint-Prot. De véritables camps de concentration, soutient ce dernier dans une interview accordée récemment à la chaîne Med1 TV.