L'Afrique ne peut être mieux servie que par les africains eux-mêmes

Une constante de la judicieuse stratégie du Maroc menée par Sa Majesté le Roi


Rachid Meftah
Lundi 13 Mars 2023

L'Afrique ne peut être mieux servie que par les africains eux-mêmes
Parmi les plus grandes constantes conjoncturelles de la diplomatie marocaine tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dès le début de son règne figurent en bonne place les partenariats diversifiés et multisectoriels Sud-Sud et la politique d’ouverture –ou plutôt de réouverture du Royaume - sur sa profondeur et ses prolongements africains, une doctrine prodigieuse selon laquelle, par ailleurs, «l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique» en veillant fortement et résolument à prendre en main son destin.

« Nous appelons de nos vœux une Afrique entreprenante et audacieuse relevant ses défis et les transformant en opportunités », avait solennellement  proclamé Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

C’est précisément dans le cadre de ce nouveau modèle de diplomatie qui –ce n’est pas un hasard- va de pair avec le tracé conçu par le Souverain concernant le nouveau modèle de développement à l’échelon national sur lequel planche tant bien que mal l’équipe gouvernementale, qu’une délégation du Parlement marocain prend part, du 6 au 17 mars, aux travaux des commissions permanentes du parlement panafricain qui se tiennent au siège de l’Institution législative  continentale à Midrand en Afrique du Sud.
« Nous appelons de nos vœux, une Afrique entreprenante et audacieuse relevant ses défis et les transformant en opportunités », avait solennellement  proclamé Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Le président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers, Youssef Aïdi, par ailleurs coordinateur de la section parlementaire marocaine, ayant participé auxdits travaux de l’Instance panafricaine, aux côtés de députés et conseillers représentant différents partis politiques, a été l’invité de la chaîne de télévision «MEDI 1 TV ».

Aux cours de cet entretien qui s’est essentiellement articulé autour de l’activation et la promotion de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), le conseiller parlementaire ittihadi a indiqué que la réunion de la Commission du commerce, des douanes et de l’immigration qui se tient dans le cadre de la séance des commissions permanentes de la sixième législature du PAP est à la fois une réunion formelle du fait qu’elle se tient quatre fois par an en vertu du règlement de l’UA et circonstancielle eu égard à la thématique sur laquelle se focalisent ses discussions en cohérence avec les recommandations du dernier sommet africain.

A ce propos, il a évoqué le Discours prononcé par Sa Majesté le Roi en 2013 en Côte d’Ivoire qui avait mis l’accent sur la nécessité cruciale de la prise en charge des affaires africaines par les Africains eux mêmes.

Youssef Aïdi a mis en avant, dans ce sens, que cette réflexion Royale traduit assurément l’option opportune de la création de cette zone de libre-échange car elle provient objectivement de l’observation de la situation du contient africain qui dispose de grandes richesses naturelles, de prometteuses potentialités économiques et d’un atout démographique considérable à même d’assurer une certaine souveraineté économique et politique et la capacité de la maîtrise de ses partenariats et d’établir des coalitions garantissant son épanouissement commun.

Le président du Groupe socialiste à la Chambre des conseillers et coordinateur de la section parlementaire marocaine de l’UA a précisé que les commissions thématiques bien qu’elles se débattent en faveur de la mise en œuvre d’une zone de libre-échange africaine, se heurtent  à certaines réticences et certaines manœuvres mystérieusement opposées à cette grande entreprise d’autant que l’Institution parlementaire africaine n’a pas encore la compétence d’émettre des résolutions à caractère contraignant pour les Etats membres.

Cela, a-t-il ajouté, dépend de l’aboutissement du processus de ratification du protocole de Malabu qui pourrait favoriser une avancée qualitative à même de conférer à la législation continentale africaine le caractère contraignant nécessaire pour la mise en place de projets communautaires aussi opportuns que pertinents.

S’agissant de l’importance de la présence agissante du Royaume du Maroc dans l’émergence de la communauté africaine comme puissance continentale  pesant de son poids dans la configuration géostratégique, démographique et économique sur l’échiquier international, le conseiller parlementaire usfpéiste Youssef Aïdi a souligné que le Maroc puise sa force dans son référentiel historique fondé sur la position intransigeante de Feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, précurseur de l’Unité africaine et l’un des premiers fondateurs de cet ensemble continental de même que sur la place centrale qu’a assise Feu Hassan II dans tout le processus de création de l’Organisation de l’unité africaine, action perpétuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui n’a cessé de se déployer en faveur de l’épanouissement du continent, du développement des pays africains et de la mise en place d’une réelle coopération et  de partenariats égaux fructueux mettant en relief la pertinence du dialogue et des échanges Sud-Sud.

Interrogé sur le climat dans lequel se distingue la participation de la partie marocaine, Youssef Aïdi a mis en exergue le capital respect et crédibilité, prévalu dans la présence de notre pays au milieu des différents rouages de l’Institution panafricaine.

Là-dessus, concernant l’action de la délégation marocaine sur une terre foncièrement hostile à la cause nationale, l’Afrique du Sud étant, au côté de l’Algérie, l’un des grands soutiens à la thèse séparatiste de la bande des mercenaires du polisario, le parlementaire ittihadi a mis en avant l’appui grandissant manifesté par la majorité écrasante des pays africains au Royaume quant à la question de son intégrité territoriale et à sa politique africaine. Il a évoqué, à cet égard, les manœuvres et coups bas ourdis par les ennemis du Royaume, tentatives totalement infructueuses devant la vigilance et la sagesse des acteurs marocains et de leurs partenaires et soutiens à travers le continent.

Dans ce contexte, développe Youssef Aïdi, le Royaume se distingue clairement par l’adoption inconditionnelle des principes de souveraineté, d’indépendance  politique et d’autonomie économique prônés par l’organisation panafricaine et se présente de ce fait comme l’un des leaders de la lutte menée pour l’affranchissement total du joug de la dépendance et de l’alignement sur telle ou telle politique venue d’ailleurs, ajoutant en outre qu’à cet effet notre pays manifeste son attachement à la création de la zone de libre échange, sujet central des travaux de cette réunion.

De ce fait, les nuisances perpétrées par certaines parties, par ailleurs minoritaires et de plus en plus isolées sur la scène africaine, s’avèrent très insignifiantes, a-t-il relevé, d’autant que le Royaume a réalisé des avancées diplomatiques grandioses traduites par la position quasi unanime des pays africains favorable au plan d’autonomie proposé par le Maroc, entériné par les Nations unies et approuvé par la majorité écrasante des composantes de la communauté internationale.
Youssef Aïdi a mis en avant l’appui grandissant manifesté par la majorité écrasante des pays africains au Royaume quant à la question de son intégrité territoriale et à sa politique africaine. 
Certes les ennemis du Royaume déploient tous les stratagèmes et manœuvres visant l’exclusion et la marginalisation de notre pays au niveau des instances et structures de l’Union africaine, mais grâce à la vigilance tenace et à l’action diplomatique à la fois douce et pragmatique chapeautée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume parvient progressivement à se frayer des positions importantes et décisives dans les instances les plus pertinentes de l’organisation panafricaine.

D’autre part abordant la place cruciale prioritaire qu’occupe la défense de la Cause nationale dans les débats et discussions à travers l’ensemble des instances de l’Institution panafricaine, le coordinateur de la section parlementaire marocaine a mis en relief la position favorable quasi-unanime des pays membres du fait de la justesse, la légalité internationale et la légitimité historique mais aussi du sérieux et de la crédibilité qui caractérisent le plaidoyer marocain, intransigeant quant à l’interdépendance de la coopération du Royaume avec l’observation objective de la légitimité de la question de son intégrité territoriale…

L’entretien accordé par Youssef Aïdi à Medi 1 TV n’a pas, en tout état de cause, manqué d’évoquer l’attitude française controversée et ambiguë affichée à l’égard du Maroc mais aussi plus globalement vis-à-vis de l’Afrique.

A ce sujet, l’on est en droit de soulever en marge de cette prestation télévisée, par ailleurs conjoncturellement et instamment opportune, que l’équipe d’Emmanuel Macron, aveuglée par des intérêts géostratégiques étroits et égoïstes, s’entête dans son ignorance de la nouvelle réalité de la politique internationale et continentale marocaine et persiste dans son incohérent jeu d’équilibriste et ses positions incongrues et subjectives agrippées à un passé colonialiste désuet, conjuguées à une posture  hautaine de maître donneur de leçons face à des «indigènes» soumis et dépendants.

La France de Macron ne réalise pas que le continent africain se mondialise à tous les niveaux et que le Maroc y est capable de la concurrencer grâce à la vision clairvoyante et posée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI mettant en avant un vaste et multisectoriel programme de partenariats Sud-Sud et de coopération égale avec les pays africains, notamment subsahariens.

C’est ce qui explique que cette errance et cette démarche hasardeuse sont venues achever la perte d’influence vertigineuse de l’Hexagone dans l’évolution et le devenir de la société africaine, à la faveur, bien entendu, d’un concurrent  inattendu, en l’occurrence, le Maroc qui, bon gré mal gré, gagne du terrain alors que le poids de la France s’amenuise en terre africaine, et ce depuis plus de deux décennies. D’ailleurs, la dernière tournée d’Emmanuel Macron dans 4 pays d’Afrique centrale, une tentative de lancer un « nouveau partenariat » a subi un échec cuisant et a viré à un fiasco diplomatique illustré par une séquence inédite à Kinshasa où la tendance a été foncièrement renversée, le président français se faisant «donner la leçon» par son homologue congolais… 

L'Afrique ne peut être mieux servie que par les africains eux-mêmes


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