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La parlementaire Khadouj Slassi du Groupe socialiste qui intervenait au nom de la délégation marocaine lors du débat général de cette 145ème Assemblée de l'Union interparlementaire, a souligné que le thème choisi "Égalité des sexes et Parlements sensibles au genre : moteurs du changement pour un monde plus résilient et pacifique" revêt une importance capitale au moment actuel et demeure l'une des préoccupations majeures du Maroc qui leur accorde une attention particulière en termes d'action, de suivi et d'évaluation, selon une méthodologie de convergence et de complémentarité des relations et des dimensions de droits de l'Homme, politiques, sociaux, culturels et de développement dans le Royaume.
Il ne s'agit pas seulement d'attribuer un certain nombre de sièges ou de renforcer la représentation des femmes à différents postes, mais d'ancrer une culture de participation effective et égale des deux sexes dans la gestion des différents aspects de la vie privée et publique, a affirmé Mme Slassi.
«A cet égard, nous, au sein du Parlement marocain, avons évoqué les recommandations de la 127e Assemblée tenue à Québec en octobre 2012, qui ont été énoncées par le plan d'action parlementaire pour des Parlements sensibles au genre, et qui sont en pleine conformité avec le processus de transformation initié par le Royaume du Maroc depuis 2002, du fait que la Chambre des représentants a connu l'augmentation de la représentation des femmes de deux députées en 1993 à 96 en 2016, dont six élues au suffrage universel direct et 90 au sein des circonscriptions régionales», a-t-elle rappelé.
Pour Mme Slassi, cette augmentation a constitué un saut qualitatif et d'une grande importance dans un contexte général qui a commencé à surmonter progressivement les raisons d'hésitation et de préservation du statut social et culturel. «Quant à la Chambre des conseillers, nous avons enregistré une évolution significative qui a accompagné les transformations juridiques et organisationnelles au Royaume du Maroc depuis l'adoption de la Constitution de 2011», a-t-elle relevé.
«A cet égard, le nombre de femmes conseillères avait grimpé à 12 en 2015, alors qu'il est passé à 14 lors de la législature en cours. Nous considérons que le cadre législatif du Royaume du Maroc est un terrain fertile pour l'égalité des genres et la non-discrimination», a soutenu la parlementaire marocaine.
Dans ce contexte, la Constitution de 2011, étant la loi suprême du pays, interdit "toute discrimination à l'encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l'origine sociale ou régionale, de la langue, du handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit", a rappelé Mme Slassi.
En outre, les dispositions de la Constitution prévoient le principe d'égalité des droits entre les sexes, notamment les droits à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental (article 19) et le droit à l'intégrité physique et morale (article 22), en plus du principe de parité à travers la création de l'"Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination" (articles 19 et 164), dont la loi y afférente a été adoptée en 2017, a-t-elle souligné.
Par ailleurs, le Maroc a également adopté, en 2015, un projet de loi portant ratification des Protocoles facultatifs à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, a mis en relief la parlementaire, ajoutant que dans le même ordre d'idées, le Code de la famille a constitué un tournant dans l'histoire de la législation dans notre pays et un saut qualitatif dans le processus de renforcement des droits des femmes et des enfants, puisque les dispositions de la loi sur le statut personnel ont été modifiées en faveur des femmes et des enfants, d'où l'octroi aux femmes de plus de droits en matière de mariage, de divorce, de tutelle et de garde.
A propos de la lutte contre la violence à l'égard des femmes, elle a noté que le Royaume du Maroc a renforcé son arsenal institutionnel et juridique en adoptant en 2018 une loi sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, qui prévoit plusieurs dispositions punitives qui criminalisent certaines pratiques, comme le mariage forcé ou le harcèlement sexuel.
En outre, le Royaume du Maroc a également mis en œuvre plusieurs mécanismes institutionnels pour prendre en charge les femmes victimes de violence, interdire toutes les formes de cette dernière, et fournir à ces femmes un soutien et une orientation adéquate pour accéder aux services disponibles en leur faveur, a rappelé la parlementaire.
Dans le même ordre d'idées, les Orientations Royales constituent une vision pour la modernisation de la société et la promotion des conditions de la femme, a réaffirmé la parlementaire marocaine, mettant en avant les actions entreprises depuis l'accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône pour la promotion des droits et de la condition de la femme.
«Nous sommes convaincus que l'action en faveur de l'égalité des genres est un processus continu qui nécessite de conjuguer les efforts et les ressources pour atteindre l'objectif visé. En outre, la réalisation de l'égalité et la consolidation du rôle des femmes doivent rester présentes dans l'élaboration de toutes les lois et de tous les programmes nationaux, et ce, afin de renforcer davantage l'autonomie des femmes et de leur accorder les mêmes droits et obligations que les hommes dans tous les domaines », a noté Mme Slassi.
«Nous sommes conscients, au Royaume du Maroc, que l'égalité entre les sexes est l’entrée du développement et de la prospérité de la société et demeure une condition pour la construction de l'Etat démocratique bâti sur l'intelligence collective des femmes et des hommes», a réaffirmé Mme Slassi lors de cette importante rencontre marquée par la participation d’une délégation marocaine composée du côté de la Chambre des représentants, du président du groupe du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ahmed Touizi, qui préside ladite délégation, Mustapha Raddad, membre du groupe Rassemblement national des indépendants (RNI), et du côté de la Chambre des conseillers, Kamal Ait Mik du groupe RNI et Hassan Chamis, membre du groupe PAM.