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désormais 2,4 millions
de personnes âgées de plus de 60 ans, soit 8,1% de la population. Dans vingt ans, ils seront près du double, c’est-à-dire 5,8 millions en 2030, soit 15,4% de la population, selon des estimations du Haut commissariat au plan (HCP).
Ce vieillissement semble la conséquence de la
croissance de l’espérance de vie qui est passée de 62 ans au début des années soixante à 73,1 ans aujourd’hui et la chute
du nombre d’enfants par femme qui a diminué de 7,2 à 2,4 durant la même période.
Peut-on qualifier
la population marocaine de « vieillissante » ? La réponse des chercheurs de l’HCP est non, d’autant que le taux des personnes âgées de 60 ans et plus ne dépasse guère 9% de la population totale. Cependant, ils affirment que l’effectif de la
population âgée croît
à un rythme plus
important que celui de la population totale (2,8% et 1,7% respectivement entre 1982 et 2004). En milieu rural, on doit s’attendre également à une
croissance fort notable
de la population âgée.
Voici par ailleurs,
le communiqué du
Haut-Commissariat au Plan à l’occasion de la journée internationale
des personnes âgées :
«La communauté internationale a célébré le 1er octobre la Journée internationale des personnes âgées. L’objectif étant d’attirer l’attention sur les conditions de vie des personnes âgées dans un contexte où le vieillissement qui est d’ores et déjà une réalité dans les pays occidentaux commence à gagner du terrain dans plusieurs pays en développement.
Au Maroc, l’espérance de vie à la naissance est passée de 62 ans au début des années soixante à 73,1 ans aujourd’hui et le nombre moyen d’enfants par femme a chuté de 7,2 à 2,4 durant la même période. Cette transition démographique rapide a été à l’origine d’un processus de vieillissement de la population. L’effectif des personnes âgées de 60 ans et plus est, ainsi, passé de 833 mille à 2,4 millions entre 1960 et 2010, soit une augmentation annuelle de 2,3%.
Cette tendance est appelée à se poursuivre, voire même à s’accélérer comme en témoignent les projections démographiques réalisées par le Haut-Commissariat au Plan. En effet, l’effectif des personnes âgées devrait s’accroître de 3,5% par an entre 2010 et 2030 (contre 0,9% pour l’ensemble de la population) pour atteindre 5,8 millions en 2030, ce qui représente 15,4% de la population contre 8,1% actuellement. En comparaison avec un pays comme la France où le doublement du poids démographique de ses aînés a nécessité environ 80 ans, au Maroc ce doublement devrait s’opérer en moins d'une vingtaine d’années.
Cette évolution rapide n’est pas sans conséquences sur les conditions de vie de la population âgée et surtout sur celles des femmes. Celles-ci, du fait de l’avantage dont elles bénéficient en termes d’espérance de vie, plus élevée de 2,6 ans par rapport aux hommes, et en raison de l’écart d’âge entre époux de 4,8 ans en faveur des hommes, courent plus de risque de veuvage. On relèvera à cet égard qu’on compte environ cinq fois plus de veuves que de veufs.
Les résultats de l’enquête nationale sur les personnes âgées (ENPA), réalisée en 2006 par le Haut-Commissariat au Plan, révèlent, par ailleurs que, malgré la forte prévalence des maladies et de l’incapacité physique au sein de cette population, seulement 16% d’entre elle bénéficie d’une pension de retraite et 13% d’une couverture médicale.
Si la solidarité reste jusqu’à présent encore forte, la dynamique démographique couplée à l’évolution des modes de vie et à la diminution de la taille des fratries laissent présager, à l’avenir, une possible érosion de l’entraide intergénérationnelle.
Cette problématique et bien d’autres encore, induites par la transition démographique, ont fait l’objet d’études et d’analyses du Haut Commissariat au Plan. Ce dernier s’atèle, actuellement, à développer un modèle d’équilibre général calculable à générations imbriquées pour évaluer l’impact du vieillissement et de la dynamique du marché de travail sur la soutenabilité du système de retraite à long terme. L’objectif étant d’analyser les effets des politiques publiques dans ce domaine (hausses des cotisations sociales, allongement de l’âge minimum de retraite, baisse des pensions, endettement,...) sur l’épargne, l’investissement, la production et sur les équilibres macroéconomiques, en particulier les finances publiques».