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Un tiers pour certains, la majorité pour d'autres, un peu plus de 50% pour les plus prudents; ceux dont les obligations professionnelles et le statut scientifique ne permettraient guère de jouir du droit à l'erreur comme Ahmed Boukous, éminent chercheur sociolinguiste et recteur de l'IRCAM qui, toutes proportions gardées, attribue l'amazighophonie à plus de la moitié des Marocains (Boukous 1994, 1999, 2004).
Admettons avec Boukous que nous ne sommes qu'entre 15 et 20 millions au Maroc à parler la langue de Jugurtha, ne dépassons-nous pas ainsi -en nombre du moins- beaucoup de pays tels que la Belgique, le Portugal, la Hollande, la Suède, la Suisse?
S'il en est ainsi, ne serions-nous pas en droit de fêter cette Journée internationale comme le font ces pays? Mais à qui revient de décider de l'ampleur et de la portée que doivent avoir les festivités organisées à cette occasion ? A l'Etat bien entendu. Encore faut-il que l'Etat marocain soit convaincu que l'amazighe est bel et bien la langue maternelle de plus de la moitié de sa population (si l'on se fie aux statistiques les moins tendancieuses). Encore faut-il aussi ne pas oublier que ces Amazighs partagent la même langue que d'autres peuples vivant en Afrique du Nord, de Siwa (en Egypte) jusqu'à l'Océan Atlantique à l'ouest en passant par la Libye, l'Algérie, la Tunisie et la Mauritanie. Du Nord au Sud, ils la partagent avec les Touaregs, les amazighes peuplant les Îles Canaries, les habitants des pays subsahariens tels le Mali, le Burkina-Faso, le Niger…
Bonne fête alors à tous les habitants de Tamazgha. Profitez de cette Journée que l'Unesco vous a offerte en attendant que vos pays respectifs vous reconnaissent d'autres droits légitimes dont le moindre est de vous permettre de fêter votre nouvel an comme tout le monde et bénéficier d’un jour férié et officiellement figurant sur la liste des congés annuels.