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InsoliteLibé
Mardi 5 Août 2014
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Cadeau d’anniversaire Quand il s'agit de faire de leurs filles des princesses, tous les pères sont prêts à se plier en quatre. Et pour Jeremiah Heaton, un Américain, ça n'est pas un vain mot. Il a offert à sa fille Emily un "royaume" en Afrique. Pourquoi, après tout, se contenter des châteaux de sable du square du bout de la rue, lorsqu'on peut voir grand, très grand? Le 16 juin dernier, pour fêter les sept ans de sa fille, Jeremiah Heaton, qui vit dans la campagne en Virginie (est des Etats-Unis), a donc planté un drapeau sur un lopin de terre inhabité à la frontière soudano-égyptienne. Le "Royaume du Soudan du Nord" était né. "Personne n'a envie de dire à une enfant qu'elle ne peut pas être ce qu'elle rêve d'être. Dans son monde, une fillette de six ans veut devenir une princesse", explique M. Heaton à l'AFP. "Et je lui ai dit que c'était faisable". Bille en tête, il s'est mis à la recherche d'une parcelle de terre qu'il pourrait transformer en "royaume". "J'ai d'abord cherché en Antarctique, où personne ne vit. Mais en raison du traité sur l'Antarctique personne ne peut plus y revendiquer de territoire", raconte-t-il. Ses recherches sur Internet l'ont finalement amené à s'intéresser à Bir Tawil, une petite région désertique de quelques centaines de kilomètres carrés, à cheval sur l'Egypte et le Soudan, que ni l'un ni l'autre ne revendique. Ravi de sa trouvaille, M. Heaton a sauté dans un avion pour l'Egypte. "Je n'ai pas vu les pyramides, je n'ai pas vu Louxor, je n'ai pas vu Alexandrie. Je voulais seulement aller à la frontière et revendiquer Bir Tawil. Je suis sans doute l'une des rares personnes à être allée en Egypte sans voir les pyramides", s'exclame-t-il. Au total, l'expédition lui est revenue à moins de 3.000 dollars. Et Emily a déjà de grands projets pour "son royaume". "On va aider les enfants d'Afrique qui n'ont rien à manger. On va faire un jardin qui sera aussi grand que notre territoire", dit-elle. D'ailleurs, son père compte en faire une oasis écologique pour y faire pousser fruits et légumes grâce à des dons récoltés à travers le site internet KickStarter ou même auprès de gouvernements étrangers. Bien évidemment, se pose la question de la légitimité de ce "royaume" établi en terre étrangère. A en croire Edward Swaine, professeur de droit à l'université George Washington dans la capitale fédérale, tout n'est pas si simple. "La toute première chose à faire, c'est de prouver que cette terre n'est revendiquée par personne. Et de ce que j'en sais, ça n'est pas évident", explique-t-il. "Ensuite, (M. Heaton) doit effectivement occuper cette terre, et cela va au-delà du simple fait de planter un drapeau ou de se prendre en photo." Et c'est ce que Jeremiah Heaton compte faire. Il a déjà ouvert un bureau à Washington et se démène pour que le "royaume" de sa fille soit reconnu. "A mon sens, quand les gouvernements égyptien et soudanais se seront rendus compte que nous allons exercer une force positive dans la région, ils comprendront qu'ils ont tout à gagner à reconnaître le Royaume du Soudan du Nord", s'enthousiasme-t-il. Contactées par l'AFP, les ambassades d'Egypte et du Soudan n'ont pas donné suite. Et, même dans le cas où le "royaume" de la petite Emily est juridiquement difficile à défendre, le professeur Swaine a un mot de consolation. "Si une petite fille se donne le titre de princesse, elle l'est. Le droit international est très clair là-dessus", conclut le juriste, pince-sans-rire.
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