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Mikhaïl Akintchenko, employé par Pervyi Kanal, la première chaîne de télévision de Russie, a été pris en flagrant délit lorsqu'il a jeté son mégot par un des habitants du village, qui a appelé la chaîne pour le dénoncer.
"Nous confirmons que l'incident avec le mégot a bien eu lieu. L'équipe de télévision a commis des négligences, pour lesquelles ses membres seront punis", a indiqué Pervyi Kanal à l'agence de presse RIA Novosti.
Selon l'habitant, un début d'incendie s'était déclaré mais a pu être maîtrisé à temps.
La chaîne a néanmoins assuré que Mikhaïl Akintchenko n'avait pas déclenché le feu intentionnellement pour les besoins de son reportage, contrairement à ce qu'avait affirmé une agence de presse de la région sibérienne de Khakassie, la plus touchée par les incendies.
"En un mot, ce sont des idiots ! Bien sûr que (le journaliste) sera puni. Il faut avoir la tête sur les épaules, il faut prendre conscience de ce qu'on fait", a réagi le responsable du programme d'information de la chaîne, sur les ondes de la radio Rouskaïa Sloujba Novostieï. Des feux de prairies ont fait plus de 34 morts en Sibérie, notamment en Khakassie où s'est rendu le président Vladimir Poutine récemment.
Partis de Khakassie, les feux ont ravagé des milliers de kilomètres carrés et se sont propagés jusqu'en Mongolie, à environ 200 kilomètres plus au sud, où ils ont continué jusqu'à pratiquement atteindre la frontière chinoise, selon la section russe de Greenpeace, qui a publié des images satellitaires des incendies sur son site Internet.
Le représentant du président en Sibérie, Nikolaï Rogojkine, avait assuré la semaine dernière que des "militants de l'opposition" avaient été à l'origine des feux de prairie.
"Des groupes d'opposition se sont réunis. Ils ont reçu des instructions et organisé des actes de sabotage" sur les lieux de départ de certains feux, avait-il déclaré, cité par des médias locaux.