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Ils sont arrivés à Londres à bord du même avion, rebaptisé "Gael Force One", débarquant avec un sourire jusqu'aux oreilles, comme une bande de collégiens surexcités en voyage scolaire.
Ils ont ensuite posé fièrement pour une photo de famille devant le palais néogothique de Westminster, avec, à leur tête, la chef du SNP Nicola Sturgeon, qui ne pouvait manquer l'occasion, bien qu'elle ne soit pas elle-même élue à la Chambre des communes. Un grand Saltire, le drapeau écossais bleu à croix blanche, flottait dans le public, donnant à cette réunion des airs de croisade.
Les indépendantistes ont de quoi pavoiser: le Scottish Nationalist Party a remporté un triomphe lors des législatives du 7 mai en gagnant 56 des 59 circonscriptions d'Ecosse, jadis considérée comme un bastion imprenable du parti travailliste.
Cette victoire, historique, permet au parti nationaliste, orienté à gauche, de devenir la troisième force politique au Parlement de Londres, alors qu'il n'avait jusqu'ici qu'une représentation quasi confidentielle (6 députés en 2010).
L'armée tartan à Westminster, ce sont 20 femmes et 36 hommes "venant d'horizons très différents, de l'étudiante en premier cycle à des avocats en passant par des médecins spécialistes. Beaucoup sont encore peu connus au sein du SNP", note le Pr Murray Pittock, de l'université de Glasgow.
On y trouve néanmoins deux célébrités. Alex Salmond d'abord. A 60 ans, ce vieux routier de la cause indépendantiste connaît bien Westminster pour y avoir siégé de 1987 à 2010. Il s'en est même fait expulser, en 1988, pour avoir lancé, en plein discours d'un ministre tory: "Ce budget est une obscénité".
Salmond, qui a échoué de peu à faire gagner le "oui" au référendum d'indépendance de septembre, s'occupera des affaires étrangères.
"Nous ferons résonner avec force la voix pro-Europe du SNP", a-t-il prévenu, augurant de débats animés sur le référendum relatif au maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, promis par le Premier ministre conservateur David Cameron.
Dans la famille SNP, il y a aussi l'enfant prodige: Mhairi Black, étudiante en sciences politiques. A seulement 20 ans, cette jeune femme blonde souriante peut se targuer d'être la plus jeune élue au Parlement depuis 1667 et d'avoir battu le chef de la campagne électorale du Labour, Douglas Alexander.
Adepte du franc parlé, elle assure ne pas être intimidée par les ors de Westminster. "Ceux qui devraient être nerveux, ce sont ceux dont les politiques ont jeté tellement de gens dans la pauvreté", a-t-elle dit.
Les 56 comptent aussi Tommy Sheppard, directeur du Stand Comedy Club, un café-théâtre. Et dans la catégorie insolite, il y a Chris Law, barbichette et cheveux longs. Dans une autre vie, ce quadragénaire organisait des road-trip en moto sur les routes himalayennes.