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Le directeur de la société de transports publics de Sidi Bouzid, ville pauvre de l'intérieur tunisien, a indiqué jeudi à l'AFP avoir porté plainte contre un homme d'affaires local élu sur une liste du parti islamiste Ennahdha, après la destruction d'une station de bus.
Cet homme avait déjà été brièvement incarcéré en 2013 pour la destruction du même abribus, situé au pied de son immeuble dans la rue principale de la ville. Il avait été libéré contre la promesse de le reconstruire.
L'arrêt de bus incriminé gêne la vue sur la vitrine d'une boutique de vêtements au rez-de-chaussée de l'immeuble.
Mardi, au surlendemain des premières élections municipales démocratiques en Tunisie, le voisinage a constaté que des engins détruisaient à nouveau l'abribus et en reconstruisaient un autre un peu plus loin. Des responsables associatifs et politiques ont manifesté mercredi pour réclamer le retour de l'arrêt à sa place.
Le propriétaire accusé a assuré aux médias locaux qu'il n'y était pour rien, rejetant la faute sur le commerçant locataire de sa boutique. Le gouverneur de Sidi Bouzid, qui s'est rendu sur place, a indiqué au correspondant de l'AFP qu'une enquête était en cours sur cette affaire. Symptomatique du clientélisme gangrenant certaines villes de Tunisie, l'histoire a eu un grand retentissement localement sur Internet.
Les municipales de dimanche, marquées par une forte abstention, étaient le premier scrutin local de l'après révolution de 2011.
Elles doivent notamment servir à entamer une décentralisation réclamée de longue date et basée sur l'espoir que les élus locaux se montreront plus soucieux du bien commun de leur municipalité que l'administration centrale.