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Ces conditions portent essentiellement sur des éléments clefs des capacités productives industrielles, tels que l'infrastructure, la technologie, le financement de l'industrie, l'entrepreneuriat industriel, les connaissances et les compétences industrielles et les institutions des secteurs public et privé qui régissent et promeuvent le développement industriel, a souligné la représentante de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) au Maroc, Hanan Hanzaz.
Et de noter dans ce sens qu'un programme cadre et une feuille de route pour la troisième décennie du développement industriel de l'Afrique (DDIA III) ont été développés afin de guider l'action du continent et de ses partenaires de développement vers un développement industriel et durable, ajoutant que les diverses interventions de développement qui sont inscrites dans la feuille de route visent à tirer parti de larges partenariats dynamiques pour améliorer ces conditions et entreprendre des projets d'investissements industriels sur le continent.
Evoquant l'état d'avancement du développement industriel en Afrique, Mme Hanzaz a fait savoir que l'économie africaine a affiché une croissance de 3,2% en 2018, soit légèrement moins que les 3,4% enregistrés en 2017, sous l'effet d'une croissance mondiale accrue qui a relancé la demande de produits d'exportation africains, mais aussi de la hausse des prix des produits de base qui a permis d'augmenter les investissements dans l'infrastructure et d'assurer un niveau élevé de consommation privée. Et d'enrichir qu'à moyen terme, la croissance devrait s'accélérer pour atteindre 4% en 2019 et 4,1% en 2020, précisant que la croissance du secteur des industries de transformation a été faible à 0,7% lors du premier trimestre de 2019 comparativement à la même période de l'année précédente.
Dans la plupart des pays africains, l'agriculture demeure le principal pourvoyeur de devises, tandis que le secteur des services continue de croître rapidement, a fait remarquer Mme Hanzaz, ajoutant que la production manufacturière reste concentrée dans les produits à faible composante technologique, à savoir les biens alimentaires, les textiles, les vêtements et les chaussures.
Pour sa part, le directeur de l'Agence française de développement (AFD) au Maroc, Mihoub Mezouaghi, a indiqué qu'il s'avère nécessaire de réinventer le modèle d'industrialisation du continent africain, ajoutant que les contraintes géopolitiques, démographiques, climatiques, énergétiques et technologiques impactent la trajectoire industrielle du continent.
Il a ensuite mis en avant l'importance de la digitalisation dans le modèle industriel africain "qui fera une place encore plus large à l'entrepreneuriat".
De son côté, le président directeur général de Colorado, Abed Chagar, a mis l'accent sur la nécessité de prioriser l'industrie de la part des Etats africains, faisant savoir qu'une industrie développée permettra de renforcer la valeur locale, de générer de la richesse, d'équilibrer la balance commerciale, de financer les systèmes sociaux et de développer la recherche et le développement R&D.
Elle permettra également d'assurer la compétitivité des pays, a-t-il dit, appelant à cette occasion à privilégier l'industrie par rapport aux autres secteurs, eu égard à son importance dans la création d'emplois. La 4ème édition des Rencontres Africa a ouvert ses travaux lundi avec la participation de près de 1.200 dirigeants africains et européens pour échanger autour des nouvelles opportunités de développement que recèle le continent africain.
Ce rendez-vous désormais incontournable pour les décideurs du continent africain, réunit des représentants institutionnels et des opérateurs privés en provenance de plus de 20 pays du monde dans le but de promouvoir les nombreuses opportunités d'affaires qui s'offrent aux entreprises européennes et africaines, à travers des rencontres B to B.
Cet événement international, co-organisé par l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et Classe Export, spécialiste français privé de l’information en commerce international, traite du thème "Les voies de l’émergence économique de l’Afrique" à travers une série de conférences qui se poursuivent jusqu'au 22 octobre.