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Il estime également "hallucinantes" les critiques visant l'arrivée en bus du Togo à Cabinda, pour y disputer la Coupe d'Afrique des nations.
L'équipe du Togo est rentrée dimanche soir à Lomé, 48 heures après le mitraillage de son bus qui a fait deux morts vendredi.
Q: Dans quelles conditions s'est fait le retour à Lomé?
R: "On a été accueilli très dignement, très chaleureusement par les autorités, le 1er ministre et celui à la sécurité. Il y avait aussi beaucoup de monde à l'aéroport et nous avons bien été soutenus moralement par le peuple.
Les gens ne comprennent pas que l'on ne nous laisse pas revenir (ndlr: à la CAN) après notre deuil et je sais que c'est une grande cicatrice pour eux. A titre personnel, j'ai aussi rendu visite lundi aux familles des disparus".
Q: Dans quel état se trouve le groupe?
R: ""Le groupe était déjà très proche avant. On a vu nos amis mourir. Maintenant, nous sommes tous liés pour la vie. Le temps passant, les joueurs se posent des questions par rapport au règlement de la CAF. Je sens qu'ils avaient envie de jouer.
Bien sûr, ils sont marqués par ce qui leur est arrivé. Normalement, dans les jours à venir, les joueurs vont retrouver leur club".
Q: Avec du recul, en voulez-vous aux autorités?
R: "Là-bas, la sécurité était très +light+ et, à travers l'organisation, on a senti que la transparence de la communication n'était pas la première qualité. Au début, on a tenté de minimiser le truc. Je l'ai ressenti comme ça. Cela a ajouté au traumatisme psychologique. Je ne maîtrise rien et je ne sais pas trop d'où cela venait. La CAF a tenté de se protéger. Mais humainement il y a eu trop de coups durs pour faire comme si de rien n'était. Le plus choquant, et je me suis énervé, c'est qu'au début, alors que l'on venait de nous tirer dessus et que nous n'étions pas en sécurité à l'hôpital dans le village, on nous a parlé des problèmes d'accréditations".
Q: Vous estimez ne pas avoir été assez considérés par la CAF?
R: "On a vécu dans la tourmente. Hayatou (président de la CAF) est venu tardivement pour nous faire de la pédagogie. Il est venu nous apporter ses condoléances et ne nous a mis aucune pression.
Il nous a aussi précisé, mais je me méfie quand même, que pour les CAN suivantes, le Togo ne serait pas pénalisé. Car normalement, en cas de forfait, on ne peut pas faire les deux épreuves à suivre. C'est essentiel car sinon le football togolais sera rayé de la carte".
Q: Que pensez-vous des accusations contre la désorganisation générale de la fédération togolaise?
R: "Paradoxalement, au niveau de l'organisation, l'équipe n'avait jamais été aussi bien préparée pour une CAN. Avec beaucoup de frustration, je ressens que nous avions un super groupe.
On avait beaucoup investi. Pour le transport, c'est facile à dire! Quand on accueille comme ça les gens à la frontière, c'est qu'on cautionne leur moyen de transport.
Pour moi, l'Angola ou la CAF, c'est pareil. Accuser le Togo par rapport à ça, c'est hallucinant".