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Il était un homme plein d’une énergie extraordinaire qui l’a animé tout au long de sa vie et qui - même dans la maladie -ne l’a pas quitté. Fahmi n’a jamais été plaintif, il a souffert dans le silence et a toujours su vivre en ayant le don de pouvoir être heureux. Un des témoins les plus libres, les plus forts, les plus lucides de la vie, Fahmi était l’exemple de la patience, de la volonté et de l’optimisme. Souffrant, il a toujours gardé le même sourire, un sourire qui nous incite à repenser nos existences, à nous arrêter pour nous rendre compte de l’absurdité de la vie et de la nécessité d’un nouveau regard sur nous-mêmes. Il était un homme plein d’énergie et de bonté. C’est dans cette énergie que nous puisons pour faire face à sa disparition et au vide immense qui s’est installé en nous après son départ.
Feu Fahmi était un homme particulièrement attachant, au tempérament chaleureux et généreux, entièrement passionné, amoureux de l’errance. Il était un homme discret et attentionné, sensible et passionné. Il a su avec la profondeur de ses mots se dire et se dévoiler avec des vers qui le racontent et qui disent la souffrance qui l’a rongé en silence.
Il a passé ses derniers jours à méditer, à forger le vers et à sculpter la parole. Il nous a légué plusieurs écrits dont son dernier recueil publié juste avant sa mort et qui est dédié lors de la soirée, ainsi qu’un autre recueil intitulé « Zéphir et terres désenchantées » qui sera publié à titre posthume.
L’œuvre de Fahmi reflète son âme, une âme errante, éphémère et insaisissable. « Toi, moi et l’oiseau migrateur » est une œuvre exceptionnelle et singulière. C’est l’histoire d’un homme itinérant chez qui la naissance de l’inquiétude est à l’origine de toute démarche de création. Toute l’originalité de son œuvre réside dans le lyrisme de ses mots. En effet, dans une tonalité lyrique, les mots du poète reflètent la solitude et l’amertume, mais aussi l’espoir de l’amour de la vie.
En filigrane, c’est l’image d’un homme tantôt fugace tantôt tenace et zélé ; un homme qui oscille entre la mort et la vie, un homme qui se cherche dans un jeu de miroir où il se crée un autre moi en quête d’un amour sublimé. En effet, Il s’adresse à un « tu » inconnu qui pourrait aussi bien être lui-même, son alter ego dans une tentative de réconciliation avec son être tout en s’éloignant du « je » narcissique. Ses poèmes tentent de pactiser courageusement avec le deuil et la mort, cette mort qui hantait ses mots, qui habitait ses vers, qui guettait ses poèmes et qui a réussi à l’éloigner de nous. La poésie aura été le dernier mot de notre cher frère. Aujourd’hui, on se souvient d’un homme droit, intègre, un grand monsieur d’une bonté inégalée, qui aime la vie, la musique, les arts et le mot.
Fahmi s’en est allé, nous avons perdu un grand homme (…) un ami attentif qui avait du temps pour tous et qui à ce titre sera sincèrement regretté. Nous adressons nos condoléances les plus attristées à sa famille qui a tenu à ce qu’on réalise les dernières volontés de notre regretté Fahmi Nour Eddine. Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.