
Autres articles
La scène Borj Bab Marrakech a résonné, samedi soir, aux sons distincts et complémentaires de deux traditions musicales fortes, incarnées par Maâlem Hassan Boussou et le collectif kurde Nisthiman Project, dans le cadre de la 26è édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d'Essaouira.
Dans une atmosphère intimiste du Borj, surplombant les remparts de la cité des alizés, le public a été au rendez-vous avec deux univers artistiques ancrés dans des mémoires collectives profondes, tout en laissant chacun une empreinte singulière et habitée.
C'est le maâlem Hassan Boussou qui a ouvert le bal, livrant un concert fidèle à la tradition gnaouie, rythmée par le guembri, les crotales et les chants ancestraux. Accompagné de ses musiciens, il a offert aux passionnés de l'art du gnaoua un moment de transe maîtrisée, rendant hommage aux esprits et aux maîtres de la confrérie.
Issu d'une lignée prestigieuse, maâlem Boussou a déroulé un répertoire riche en nuances, alternant l’énergie rituelle des lila et des envolées plus mélodiques, toujours porté par une complicité chaleureuse avec son public. Sa prestation a été saluée pour sa sincérité et son ancrage dans l’héritage vivant de la culture gnaouie.
Dans une déclaration à la MAP, le maâlem a fait part de sa joie de participer encore une fois à ce Festival, devenu un rendez-vous international incontournable pour l'art du gnaoua, et auquel il a pris part depuis les premières éditions. Il a également mis en avant le rôle central du Festival dans la préservation, la valorisation et la transmission de l’art gnaoui, en offrant aux maâlems une scène de visibilité nationale et internationale, en encourageant les jeunes générations à s’approprier cet héritage et en favorisant les échanges avec d’autres traditions musicales du monde.
Par la suite, le collectif Nisthiman Project a pris le relais, transportant le public vers les hauteurs du Kurdistan, à travers une palette sonore aux influences turques, iraniennes et irakiennes. Les mélodies modales, portées par des instruments traditionnels comme le "kamancheh", le "daf" ou le "santur", ont installé une ambiance envoûtante.
Le groupe a préféré une immersion totale dans son propre répertoire, offrant une performance dense, parfois grave, empreinte d’une poésie orale vibrante.
Nishtiman Project rassemble des musiciens kurdes venus d’Irak, d’Iran et de Turquie. Le groupe puise dans les traditions musicales des différentes régions du Kurdistan, mêlant instruments anciens (tanbur, kamanché, daf, duduk) et arrangements contemporains. À travers des albums comme Kurdistan, Kobane ou Improvisations, ils explorent les racines communes d’un peuple éclaté, entre mémoire, résistance et espoir.
Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 26è édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde a accueilli, du 19 au 21 juin, des fusions musicales des quatre coins du globe dans une célébration vivante de la diversité et du dialogue culturel.
Par Bassma Rayadi (MAP)
Dans une atmosphère intimiste du Borj, surplombant les remparts de la cité des alizés, le public a été au rendez-vous avec deux univers artistiques ancrés dans des mémoires collectives profondes, tout en laissant chacun une empreinte singulière et habitée.
C'est le maâlem Hassan Boussou qui a ouvert le bal, livrant un concert fidèle à la tradition gnaouie, rythmée par le guembri, les crotales et les chants ancestraux. Accompagné de ses musiciens, il a offert aux passionnés de l'art du gnaoua un moment de transe maîtrisée, rendant hommage aux esprits et aux maîtres de la confrérie.
Issu d'une lignée prestigieuse, maâlem Boussou a déroulé un répertoire riche en nuances, alternant l’énergie rituelle des lila et des envolées plus mélodiques, toujours porté par une complicité chaleureuse avec son public. Sa prestation a été saluée pour sa sincérité et son ancrage dans l’héritage vivant de la culture gnaouie.
Dans une déclaration à la MAP, le maâlem a fait part de sa joie de participer encore une fois à ce Festival, devenu un rendez-vous international incontournable pour l'art du gnaoua, et auquel il a pris part depuis les premières éditions. Il a également mis en avant le rôle central du Festival dans la préservation, la valorisation et la transmission de l’art gnaoui, en offrant aux maâlems une scène de visibilité nationale et internationale, en encourageant les jeunes générations à s’approprier cet héritage et en favorisant les échanges avec d’autres traditions musicales du monde.
Par la suite, le collectif Nisthiman Project a pris le relais, transportant le public vers les hauteurs du Kurdistan, à travers une palette sonore aux influences turques, iraniennes et irakiennes. Les mélodies modales, portées par des instruments traditionnels comme le "kamancheh", le "daf" ou le "santur", ont installé une ambiance envoûtante.
Le groupe a préféré une immersion totale dans son propre répertoire, offrant une performance dense, parfois grave, empreinte d’une poésie orale vibrante.
Nishtiman Project rassemble des musiciens kurdes venus d’Irak, d’Iran et de Turquie. Le groupe puise dans les traditions musicales des différentes régions du Kurdistan, mêlant instruments anciens (tanbur, kamanché, daf, duduk) et arrangements contemporains. À travers des albums comme Kurdistan, Kobane ou Improvisations, ils explorent les racines communes d’un peuple éclaté, entre mémoire, résistance et espoir.
Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 26è édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde a accueilli, du 19 au 21 juin, des fusions musicales des quatre coins du globe dans une célébration vivante de la diversité et du dialogue culturel.
Par Bassma Rayadi (MAP)